Avis. Une hirondelle a fait le printemps. Mathilde Seigner ennuie. Résumé (2001) 4.5/10 Mauvais film.

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Fable bobo écolo, qui pourtant cherche à ne pas en avoir l’air. Ce serait basé sur une vraie expérience paysanne de ce type. La belle affaire !

Une Parisienne de trente ans, jouée par Mathilde Seigner, a décidé de devenir fermière en moyenne montagne. Il s’agit d’un élevage de chèvres. C’est une formatrice en informatique à la base. Elle n’est pas du tout du milieu agricole et n’y connaît pratiquement rien.

Elle se donne les moyens en suivant une formation sérieuse. Et bien entendu on lui dit bien que cela ne sera pas facile. Il ne s’agit pas de satisfaire une nouvelle lubie de citadin. Et alors ?

Elle sera toute retournée en assistant à un égorgement de cochon.

Elle persiste. Il faut dire qu’elle a quand même environ un demi million à investir là dedans.

Cela tombe bien car un vieux paysan roublard, Michel Serrault, en a marre de s’épuiser à la tâche. Il cède sa ferme et demande à s’y maintenir encore un an et demi.

Nos péquenauds sont plutôt hostiles.

La jeune s’accroche à la production de fromages, tout en menant à bien un projet de type ferme auberge. En tout cas elle veut accueillir des visiteurs payants. Son site Internet rameute les foules. Novice, elle se charge maintenant d’expliquer tout à tout le monde. Quelle prétention !

L’ancien propriétaire lui mène la vie dure. Mais selon ce film, il a quand même une certaine tendresse, bien cachée, pour elle.

Il y a même une histoire B avec les amourettes de la fromagère et de son ex Frédéric Pierrot. Lui au moins a le look du terroir. Oui mais… c’est un gars de la ville.

C’est un film d’ambiances et d’états d’âmes. Un genre gonflé au pathos attrape-tout et assez pauvre en idées. Un exercice paresseux dans lequel se complaît depuis les lustres le mauvais cinéma français.

Il ne faut pas chercher bien loin. On est dans le mainstream néo-rousseauiste.

Le réalisateur Christian Carion pense nous impressionner, car ses parents sont agriculteurs.

Mathilde Seigner nous a habitué à des faux pas dans ce style. Elle ferait mieux de s’inspirer de la trajectoire de sa soeur Emmanuelle Seigner (*). Par contre s’attendait à un meilleur choix de scénario de la part de Michel Serrault et Jean-Paul Roussillon. Pourtant ils arrivent quand même à bien jouer. Visiblement ils s’en sortiraient dans n’importe quel navet.

Les gens sensés risquent de s’ennuyer prodigieusement. Les doux rêveurs fidèles aux émissions de type L’amour est dans le pré apprécieront davantage. Pauvre France !

(*) J’adore le travail de sa soeur dans La Neuvième Porte de Roman Polanski

emmanuelle-et-mathilde-seigner-les-soeurs-rivales

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27amour_est_dans_le_pr%C3%A9

https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_hirondelle_a_fait_le_printemps

Michel Serrault
Mathilde Seigner
Jean-Paul Roussillon

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