Encore un mauvais titre. Il s’agit en réalité d’assassinats et non pas d’un simple pillage de tombe. Et on connaît tout de cette affaire. Ce n’est en rien un « cold case ».
Deux gaillards sont en manque de liquidités. Dont William Burke le tenancier d’un hôtel qui ne marche pas très bien et William Hare son associé dans la dévaine.
Ces deux Irlandais en Écosse, se sont mis en tête de tuer consciencieusement des clients, pour pourvoir au service hospitalier des dissections didactiques. Le patron de ce bazar est Dr Robert Knox. Il a à se battre contre le manque criant de dépouilles à dépecer (2-3 par an ne suffisent pas à édifier les étudiants). A priori cette manne de 17 disséqués, contribue à la science ; quasi une œuvre pieuse (hum).
L’autopsie médicale était une discipline scientifique en plein essor et dont les praticiens n’étaient pas très regardants sur la provenance de ces « beaux cadavres » tout frais. La réglementation était inexistante.
Ce ne sont pas les seuls trafiquants de cadavres, mais les autres ne tuent pas, ils fouillent plutôt les cimetières.
Le premier macchabée retrouvé a été maladroitement dissimulé sous un lit à l’hôtel. Le sinistre Burke va payer de sa vie, corde au cou, son manque d’empressement au rangement. Il sera disséqué ! Son squelette est encore visible au musée du collège de médecine.
Même si cette entreprise est utilitaire, il s’agit bien de crimes en série.
William Hare s’en est très bien sorti, puisqu’il a négocié l’impunité totale contre le fait de se mettre à table, tout en chargeant copieusement son acolyte. En réalité il était tout autant impliqué. Il reviendra paisiblement dans son Irlande natale.
Le praticien Robert Knox s’en est sorti judiciairement, mais la pression populaire l’a forcé à foutre le camp.
https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Knox
https://fr.wikipedia.org/wiki/Meurtres_de_Burke_et_Hare
