La Main sur la gueule. Arthur Harari, médiocrité sans génie, CNC. Clairefond, Chaussex, Masud. 2/10

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Quand on n’a plus rien à dire, ne vaudrait-il pas mieux que l’on se taise ?

Le CNC est supposé stimuler le cinéma français en apportant des subventions. Ce ronflant Centre national du cinéma et de l’image animée, formule dans son titre qu’il soutient les projets, accompagne les filières et finance les créateurs d’aujourd’hui et de demain.

Mais qu’est-ce que les spectateurs et les critiques constatent concrètement avec le sponsoring de films aussi mauvais que cette main qu’on nous fout sur la gueule (on peut être vulgaire nous aussi) ?

Ce « soutien » aux films-poubelles, c’est l’encouragement à la médiocrité la plus crasse, avec à la clef l’enterrement prévisible d’une éventuelle filière de qualité. Alors que bon nombre de cinéma européens montrent une saine effervescence, le notre fait pschitt, grâce à des charlots comme ceux ci.

Le diagnostic est pourtant simple. Personne ne va voir de tels navets et aucun n’a le niveau suffisant pour être proposé à l’exportation. Ils sont aveugles et sourds au CNC.

A moins qu’on ne verse dans le copinage, la consanguinité ou bien qu’on se donne pour mission de favoriser l’entre-soi idéologique.

Les médiocres parlent aux médiocres et ne se soucient guerre de la promotion d’un cinéma qui soit vraiment de qualité.

***

Arthur Harari est à la fois le scénariste et le réalisateur de ce piètre psychodrame chez les minables. Les rapports père fils sont au plus bas niveau envisageable. Mais il n’y aucun mérite dans cet « exploit », c’est juste que les nuls parlent aux nuls. Et de quoi causent-ils ? De de leur absence totale d’importance.

D’autres ont exploré les mauvais rapports générationnels bien plus intelligemment que cela, même chez les humbles.

Et si on veut approcher du Génie de la médiocrité, il faut regarder du côté de Michel Houellebecq. Near death experience. Avis. Témoignage. Houellebecq mortel. Céline, Baudelaire, Rimbaud. 8/10

Ce La Main sur la gueule est de 2007, mais il semble tellement daté qu’on le croirait sorti d’une vieille poubelle soixante-huitarde. Du temps où l’on pensait que n’importe quelle provocation avait de la valeur, et ceci d’autant plus que cela irritait le « bourgeois ». Mais autant le titre que le contenu ne font pas frémir, mais bâiller.

Ils ont tenu 56 minutes et ce sont 56 minutes de perdues. Amen.

Les acteurs Bruno Clairefond, Christian Chaussex, Shanti Masud ne sont pas fondamentalement mauvais, mais avec les lignes qu’on leur sert, comment voulez-vous qu’on ne les mettent pas dans le même paquet. J’espère qu’ils ne s’imaginent pas avoir participé à un immense happening, couronné par l’exhibition du sein nu de Mme Masud… les pauvres !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Harari

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Main_sur_la_gueule

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