Visage derrière le masque, Face Behind the Mask. Peter Lorre, Fous ta cagoule ! 5/10

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C’était à l’origine un récit à la radio et cela aurait mieux fait de le rester.

1941 est une année qui fait peur. Les spectateurs n’hésitent pas à provoquer le catharsis avec des œuvres angoissantes.

Cependant, il n’ont pas été si présents que cela, pour voir ce film si atypique.


La principale raison à cela, c’est que cette histoire est peu crédible.

Cela démarre pourtant bien avec ce Peter Lorre en immigrant hongrois, qui croit dur comme fer au rêve américain. Par sa maladresse, il attirera la sympathie de Don Beddoe, le lieutenant de police du secteur.

Notre Européen a pratiquement les poches vides. Il pense que ses nombreux talents vont pouvoir le dépatouiller sans problème. D’ailleurs, l’énumération de tout ce qu’il sait faire est assez indigeste. Cela va de pilote d’avion à réparateur de montre, en passant par d’autres métiers. On se fiche quand même un peu de nous.

Il subit un grave incendie à son hôtel. Il est totalement amoché par les flammes. On le voit juste une fraction de seconde comme cela, et on a bien du mal à juger du désastre. Il nous reste juste l’imagination pour nous figurer le défiguré. Mais moche comme il sait l’être, on voit bien qu’il part sur de bonnes bases.

Seul le petit voleur George E. Stone « Dinky » l’accepte tel qu’il se présente. C’est à dire qu’il peut le regarder dans les yeux sans vomir. Ce Dinky est sincèrement amical. Mais il fait miroiter au Hongrois, les voies de travers qu’il pratique lui-même, pour qu’il puisse se refaire.

Lorre va verser dans le vol à grande échelle, pour pouvoir se payer un masque coûteux, qui donne à peu près le change.

  • Je n’ai jamais entendu parler de l’efficacité d’un tel artifice, pour un tel état des lieux.

Il apprend vite que la chirurgie esthétique ne peut plus rien pour lui. Les structures sous-jacentes sont trop abîmées pour une reconstruction.

Comme il est très intelligent, il devient l’indispensable chef coordinateur de la bande. Au détriment de l’ex-patron, qui lui en tiendra rigueur.

L’aveugle et le monstre, La Belle et la Bête, on en a un peu soupé de ce folklore là. Pourtant, notre malfrat de circonstance est rattrapé par l’innocence et la vertu. Il va vouloir couper les ponts avec ses comparses, pour refaire sa vie honnêtement avec Evelyn Keyes, cette jolie femme de l’obscurité.

Les gredins qu’il a employé jadis, vont se fourvoyer et penser que Lorre les a trahi. S’en suit une vengeance qui se trompe de cible. La Belle s’envolera en fumée. Lorre n’aura de cesse que de neutraliser ces malfaisants. Et pour que la morale soit complète, il se détruira avec eux.

Robert Florey est un stakhanoviste qui a réalisé un tas de films, dont des curiosités comme Tarzan et les Sirènes. Quantité ne rime pas ici avec qualité.

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Face_Behind_the_Mask

https://en.wikipedia.org/wiki/The_Face_Behind_the_Mask_(1941_film)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fous_ta_cagoule

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