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Ce n’est pas de l’intimité salace qu’il s’agit. Il s’agit le plus souvent, le nazisme ordinaire et « bon enfant », qui profite du Heimat, en tant que sentiment d’être chez soi ou son versant décalé, pour les nostalgiques, qui ont du s’éloigner un temps. Mais quelques caractères sont plus rudes et plus coupables.

Des variétés de nazis, il y en a des dizaines. On parle de typologie. Le milieu socio-économique, le contexte familial et toutes ces choses peuvent colorer l’appartenance mais ne la déterminent pas forcément. Le fait est là, une grande majorité des Allemands étaient impliqués.

Ceci sera envisagé à part.

Le documentaire allemand de Jan N. Lorenzen date de 2021. Il nous montre quelques variétés nazies en situation et en couleur. Ils sont là devant nous, en toute « innocence », tels que filmés par eux-mêmes ou par leurs proches. Certains sont mouillés jusqu’au cou et d’autres sont juste des quidam suiveurs. Un gradé filme en cachette des soldats et officiers prisonniers, dont des Français « noirs ». Mais comme de bien entendu, la caméra privilégie les mariages, les vacances, les intérieurs… On apprend qu’un couple aimant, qui s’est marié sous le signe de la svastika, finira en Argentine pour échapper au tribunal d’après-guerre. Une famille se filme régulièrement à la maison et le fils prodigue est petit jeune d’apparence inoffensive, qui aime se voir en costume nazi et qui terminera très mal. D’abord il est touché par la malaria et toutes ces choses, comme c’est catalogué lors d’un bref retour… et mort sur le front.

Ce recueil typologique se révèle intéressant mais n’est pas exhaustif du tout. Déjà le format ne le permet pas. Ce n’est pas un sujet épuisable en moins d’une heure.

« Pour la première fois, ce film montre la vie privée de l’Allemagne nazie avant la Seconde Guerre mondiale en couleurs réelles. »

Cette phrase fourre-tout est répétée ad nauseam, par la plupart des sites qui occupent le haut du classement Google. Il faudra quand même qu’un jour le moteur de référence fasse un meilleur tri, basé sur le contenu et non pas l’emballage ou les pépettes que rapportent ces sites payants.

Je mets un 7/10 non pas pour la profondeur du sujet, ni même pour les commentaires, mais parce qu’il faut encourager la préservation et l’exposition de telles archives.