Un film suédois aux allures de gentil téléfilm.
Il a quand même été nominé à l’Oscar du Meilleur film étranger 2017 !
Une comédie semi-légère qui prouve qu’on peut faire quelque chose de sympathique avec de bons sentiments et peu de moyens.
Les procédés cinématographiques sont légers et efficaces Tout est fait proprement.
L’intrigue est simple.
Un insupportable vieux grincheux tente de régenter une petite communauté de banlieue.
Dans son petit carnet, il note toutes les infractions.
Ce veuf râle tout le temps et il n’est pas trop apprécié.
Sa vie présente est pleines de déboires.
Mais son histoire, celle qui est supposée expliquer son caractère, ne se révèle qu’au fur et à mesure. Au cours de flash back qui ne surviennent que lors de ses « comiques » tentatives de suicide.
Son idylle, son passé tourmenté, nous le rendent forcément plus sympathique.
Il est rare au cinéma qu’il y ait une vraie homogénéité, lorsque le personnage central est successivement enfant, jeune homme et vieil homme.
Ici les trois jeux des trois différents acteurs sont raccords.
Lui même enfant et son père sont bien campés. Et c’est un beau chapitre en soi.
Lorsqu’il est jeune homme, lui et sa charmante femme forment un jeune couple radieux et touchant. Un autre chapitre plein de saveurs.
On peut rajouter un autre personnage, sa succession de voitures Saab. Une transversale dans tout le récit, une sorte de ciment social et familial. Il fallait oser. Bon, son voisin et ami est lui Volvo. C’est donc un motif sérieux de longues disputes.
Ce petit monde « contraint » autour du vieillard est bousculé par l’arrivée d’un couple mixte.
Une Iranienne qui semble bien parler le suédois, son mari du coin et ses deux-trois enfants.
Pour continuer à célébrer la « différence », on a également droit à l’irruption de jeunes gais.
On complète la démonstration avec l’inévitable réhabilitation des jeunes les plus coriaces par l’éducation.
C’est un classique des téléfilms (et ce film y ressemble), cette philosophie laïque obligatoire de fraternité universelle et des bienfaits de l’éducation. Efficace pour ramollir les cœurs les plus durs.
Le tout se termine par un happy-end, d’abord un vrai « new-born » et puis et surtout de belles funérailles.
En quelque sorte l’idéal des vivants qui rêvent d’une entrée et d’une sortie réussies, avec dans chaque cas de nombreux amis qui seraient là pour pleurer. Dans la joie ou dans la peine.
Voilà, le monde peut continuer de tourner sans grincer. On a mis ce qu’il faut de bons sentiments dans les rouages.
https://www.imdb.com/title/tt4080728/
