Un film de flics et de voyous, à gros moyens, avec des acteurs célèbres et qui réussit l’exploit d’être consternant, insipide, totalement dépassé.
Décidément, le réalisateur Ridley Scott est capable du pire. Cette fois-ci, on ne m’y prendra plus. Son nom à l’affiche sera pour moi un avertissement. Pitié, fuyez !
Le bedonnant Russell Crowe, que j’ai toujours autant de mal à trouver bon, nous fait un numéro de flic intègre. Le genre qui ne prend pas sa part dans 1 million de dollars en petites coupures, ponctionnés à l’ennemi. Le seul à ne pas être pourri semble-t-il. La vision caricaturale de la police du cru a valu des poursuites judiciaires aux producteurs.
Denzel Washington, assume un contre-rôle de gros trafiquant en complet veston. Ce gentil gars, qui semble bien sous tous les rapports, n’hésite pas à tuer, pour faire son chemin et conforter ses positions. Il ne s’agit pas d’oublier de lui verser sa part. Mais il reste, vu de loin, le gendre idéal.
Il est supposé être très rusé, car il va lui même négocier 100 kg de schnouff chez les narcotrafiquants du Triangle d’or. On se croirait chez des prosélytes verdâtres du circuit court.
De plus, il casse les prix sur le marché américain, il améliore la « qualité », afin de doubler les gros caïds, pourtant solidement implantés. C’est sûr que les mafias ancestrales, vont accepter ce qui ne serait que du ressort de l’honorable code du commerce.
Et bien entendu, fin du fin, il prend pour lieutenants des jeunes hommes de sa famille. Ceux là débarquent de leur brousse et n’ont aucune connaissance des règles de cette nouvelle jungle. De plus, ils ne sont pas forcément doués, mais cela ne dérange pas ces paresseux scénaristes.
C’est profondément débile de nous présenter cela comme une simple banale bataille d’enseignes d’hypermarchés.
Mais comment a-t-on osé faire une débilité pareille, ce ramassis de clichés ?
Il ne faut pas se leurrer, c’est clairement un film pour malcomprenants. Ce ne sont pas les idées qui comptent ici, mais une fois de plus, la castagne, les poursuites, les coups de feu saignants, les drogués bien répugnants. Et là, les aficionados pas trop regardants, en ont pour leur argent.
Il paraît qu’il y a du vrai dans cette histoire, une sorte de dérivé biopic en ce qui concerne les deux protagonistes principaux. La belle affaire, ce n’est pas une excuse, je n’achète pas cette daube travestie par le buzz facile. Le Blue Magic me laisse froid.
La version longue approche les 3 heures ! Être si long avec si peu d’arguments, n’est pas une preuve de génie, bien au contraire. Désolé pour toi Ridley, il fallait que cela soit dit.
https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Gangster