Avis. Amore. film romantique. Tilda Swinton en chaleur. Résumé. Sotinel critique amoureux. 2/10 (2009) Aperçu

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Tilda Swinton se fait manifestement plaisir en coproduisant un film dont elle est quasiment la seule vedette.

Du haut du piédestal qu’elle s’est construit, elle cherche à mettre le grappin sur le premier cuisinier qui passe. Bien entendu l’approche est hypocrite et bien longuette. Mais il faut quand même qu’elle ait l’air d’avoir été surprise.

Une fois le marché conclu, l’auto-proclamée grande bourgeoise en profite pour se gaver à l’écran d’amour illicite. On détourne les yeux, moins par pudeur que par consternation.

C’est tellement morne, flasque et réchauffé, qu’on est franchement du côté déplaisir. Et nous, cuisinier ou pas, on reste sur notre faim.

Cette histoire de pas de côté chez ces dames de l’aristrocratie du chiffon milanais, n’a aucun intérêt.

On nous rajoute donc une fille qui a du mal à faire son coming out homo. Et ce n’est qu’une navrante fioriture.

Comble de générosité Tilda, notre déviergée de fer, d’ordinaire glaciale, nous gratifie de deux ou trois sourires.

  • Pour prendre la mesure de l’effort on doit se souvenir que c’est la mauvaise tronche qui est dans sa nature et qu’elle est même parfaitement capable de se transformer en zombie (Only Lovers Left Alive (2013))

Comme tout cela ne prend pas et qu’on s’emm*** franchement, on sacrifie un fils pour créer le rebondissement émotionnel d’usage. Bel enterrement. Et puis voilà.

Tout au long de ce chemin de croix plein de débris de verre, on nous fait le coup de l’exotisme slave avec du russe sous-titré. Que c’est bête et facile !

Les vagues remugles à la Visconti, surtout pour le décorum, ne sont que des emprunts forts mal revus et corrigés. La belle maison marmoréenne de maître est vraie, mais à force d’en rajouter dans un hypothétique paraître, on finit par la croire fausse.

Le camarade Thomas Sotinel se prend une fois de plus les pieds dans le tapis en encensant cette œuvre très modeste comme si c’était une chef d’œuvre. Il doit être amoureux de ce serpent froid qu’est Tilda Swinton, ce qui tient de la perversité. Je le trouve habituellement sensé, et même perspicace, mais là il va falloir consulter.

C’est un sous produit prétentieux et inconsistant qu’on doit au discutable Luca Guadagnino. Et à part Sotinel, fort heureusement, personne n’a cru bon s’y arrêter. Ah l’amour !

https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/09/21/amore-eblouissante-debauche-de-tous-les-sens-sur-grand-ecran_1414011_3476.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Amore_(film,_2009)


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