Avis. Aventurier du Rio Grande. Mitchum aime London. Parrish les bénit. 7/10

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Autant je m’accorde avec les critiques généralistes pour affirmer que Robert Mitchum est un grand acteur atypique (*), qui est très bon ici, autant je ne marche pas totalement dans le film lui-même. Surtout en raison de l’intrigue et des rebondissements assez téléphonés. Par contre la prise de vue colorée est belle. Et les caractères sont bien dessinés.

C’est une saga bien trop compliquée.

Il y a d’un côté le Mexique sauvage et de l’autre l’Amérique en voie de régularisation. Notre héros pistolero est partagé.

Il est maintenant un mercenaire américain qui a offert ses services aux bandits/révolutionnaires Mexicains.

Ses donneurs d’ordre qui n’aiment pas trop les gringos, sont en train de confisquer le pouvoir dans leur pays.

Mitchum est alors un tueur officiel, sans trop d’état d’âme, qui revient dans son pays d’origine à l’occasion d’un trafic.

Son cheval s’emballe. Sa jambe est sérieusement abîmée. Il est cloué en ville pour plusieurs semaines et se fait voler son chargement. Du coup il n’est plus trop désiré de part et d’autre de la frontière.

Il s’éprend de la femme du commandant, Julie London, une femme étrange, malheureuse en ménage. Il fait pourtant tout pour lui résister. Mais dans ce genre de film, l’issue amoureuse est inéluctable.

Dans un geste d’autodéfense, il est contraint de tuer un de ses semblables. La situation se complique trop pour lui, il repasse la frontière vers le sud.

Là, les frères Castro se disputent le pouvoir. Mitchum est un pion dans ce jeu. Et comme il a sur le dos la perte du chargement initial, le gouverneur Cipriano Castro (Pedro Armendáriz) le charge de payer sa dette en tuant son frère Marcos (Victor Mendoza) trop envieux.

Julie London accompagne son mari commandant dans une mission au Mexique visant à unir les forces contre les Indiens. Elle revoit le grand Robert Mitchum et cède bien entendu. Ce qui a le don de réveiller la conscience morale du tueur sur gage. Il désobéit aux ordres et refuse de supprimer le frère Marcos.

Suite à un « heureux » hasard, le mari de la Julie décède dans une attaque de far-west. Nos deux vieux tourtereaux rapaces de la vie, vont-ils convoler librement ?

(*) Parce qu’il est plus fou, plus illuminé, que Kirk Douglas, sans doute aurait-il fait un meilleur Van Gogh. Je n’ai pas arrêté de penser à cela pendant le visionnage. Sans doute en raison du grand chapeau.

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Aventurier_du_Rio_Grande

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