Avis : Being the Ricardos. Kidman, Bardem, Sorkin, Lucille Ball et Desi Arnaz. 6/10

Aaron Sorkin tente de surfer sur une mythologie télévisée américaine des années 50.

Il nous montre l’histoire de ce couple Lucille Ball et Desi Arnaz qui a percé dans les sitcoms humoristiques.

Mais même en anglais VOD, on voit mal ce que les tacherons du spectacle ont amené de drôle. En tout cas dans la version 2021. C’est même assez pitoyable.

131 minutes de ce trop long métrage, retracent juste une semaine clef de la vie de ces histrions. Les créateurs jouent de cette perspective ramassée. Ils font rentrer le maximum de choses dans cet espace restreint, pensant augmenter ainsi l’exploit. Mais dans le fond, ces farces nous concernent très peu. Ces chantres du conformisme basique et du coussin péteur anglo-saxon n’ont pas grand intérêt.

Tout est mis en route pour dynamiser trois fois rien. Comme pour cette scène de la table avec les fleurs qui ne démontre rien et qui devient vite un ovni lassant. Il y a bien sûr l’accusation de communisme, mais nos lascars s’en sortent très bien. C’est l’occasion d’un passage « héroïque » qu’affectionnent tant les Américains. Quant aux infidélités de Bardem, c’est assez bien vu. Le générique final nous annonce le divorce à venir.

Reste la performance des deux acteurs principaux. Et même si la machine tourne à vide, ils sont bien présents. Au point qu’on leur souhaiterait un bien meilleur scénario.

Nicole Kidman, que je n’aime pas trop, est bluffante dans ce rôle de femme à la forte personnalité. Elle a eu un prix d’interprétation pour cela. Les critiques, nombrilistes pas nature, aiment tant qu’on leur parle du métier. Ils sont obnubilés par les numéros d’acteurs comme s’il s’agissait de compétition sportive de haut niveau. La prime va aux plus grandes souffrances, aux plus grandes grimaces.

  • Confer l’exemple type avec Leonardo DiCaprio écrabouillé par un grizzli monstrueux et donné pour mort : il aura l’Oscar pour cette très improbable résurrection de The Revenant . Question de rictus.

C’est pourtant Javier Bardem qui méritait la palme. Il sera tout juste nominé. Il est éblouissant dans cette belle et colossale maturité de la cinquantaine. Parce que c’est lui, parce que c’est nous.

Lui aussi en fait tant et plus, mais là cet animal de scène mérite le détour.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aaron_Sorkin

https://fr.wikipedia.org/wiki/Being_the_Ricardos

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Revenant

Nicole Kidman
Javier Bardem
J. K. Simmons
Nina Arianda
Tony Hale

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