Avis. British Compagnie. Film. Toby Jones – Bill Nighy – Résumé (2016) 3/10

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Une de ces comédies si inintéressantes qu’on est amené à les oublier très rapidement. C’est juste du recyclage d’une série TV, qui n’a pas réussi à dépasser les frontières de l’UK. Une navrante « invasion », armes au poing, du big screen. (Dad’s Army)

En sautant le pas du petit écran à la toile géante, on est dans exercice de revival/revitalisation assez casse gueule et que l’on tente trop souvent. Quelle que soit l’étendue du massacre, la notoriété permet généralement un retour sur investissement. C’est motivant. Il y a quelques rescapés : Downton Abbey (2019), Starsky et Hutch (2004)…

* * *

A la fin de la deuxième guerre mondiale, une équipe de réservistes et bras cassés en tous genres, est chargée d’exécuter une mission spéciale.

En réalité, il s’agit de faire tournailler devant nous une brochette de vieilles vedettes de cinéma, avec des gags bas de gamme. On se moque des prostates hypertrophiées, de l’arthrose et des cervelles usagées. Mais surtout on fait un sort à la drague puérile de ces « gamins » sur le retour. Rien de bien folichon.

Toby Jones, 50 ans mais qui en paraît 60, en est le chef incompétent. Ce petit nerveux s’agite dans tous les sens en essayant de faire bouger le troupeau. C’est l’humour primitif de la « personne de petite taille » qui veut diriger les grands. Joe Dalton et les Averell.

L’éternel Bill Nighy, buriné à souhait, 67 ans mais à qui on donnerait 75 ans sans problème, sévit sous la forme d’un ex professeur oxfordien, bien coincé avec ses manières. C’est à dire qu’on est dans cet éternel « rigolade » sur les intellectuels qui ont un balai-où-je-pense. A part Trump, je ne vois pas qui peut rire.

Michael Gambon est un vieillard décati qui fait bien plus vieux que ses 76 ans. C’est lui l’incontinent ou presque, mais en tout cas le camembert coulant/croulant dans toute sa liquéfaction. Soldat tournez à droite…il va bien entendu à gauche. A ce niveau il ne manque plus que la tarte à la crème ou l’arroseur arrosé.

Les autres soldats nous sont moins connus. Mais certains ont été légitimés parce qu’ils ont participé à la série. Des plantons placés là pour ne pas dérouter.

Catherine Zeta-Jones nous fait une espionne au service des Allemands. Elle s’est déguisée en journaliste pour photographier en long et en large la mission secrète qu’elle a réussi à infiltrer.

Elle se sert de ses présumés appâts. Tous tombent raides dingues amoureux d’elle. D’ailleurs le film semble avoir été construit sur ce relatif abus de pouvoir.

Il faut bien dire qu’à 47 ans il est difficile de jouer la vamp irrésistible comme elle le fait. Je n’ai rien contre les femmes de presque 50 ans et plus – et puis on est jamais trop prudent car les féministes l’ont interdit -.

Certaines ont bien négocié le virage en femmes mûres de qualité. Mais de là à nous resservir les mêmes ficelles de séduction que quand elle n’en avait que 25, c’est un peu fort de café. Là, par contre, ils auraient pu jouer l’humour relativiste et/ou le franc décalage. Que nenni !

Des femmes âgées, il y en a des tas. Ce sont les épouses jalouses et laides de ces messieurs. De vraies petites soldates qui se déplacent en hordes revendicatrices façon suffragettes. Encore un postulat drolatique qui tombe à plat tellement il est archi éculé.

La fière Albion a du plomb dans l’aile. Elle nous prendrait pas pour des pigeons (voyageurs dans le scénario) ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_British_Compagnie

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