Comme vous le savez sans doute « Un certain regard » est une section de la sélection officielle du Festival de Cannes.
Et avec ce documentaire d’outre-Rhin, c’est bien de cela qu’il s’agit. Nos amis héréditaires ont bien « Un certain regard » sur la façon dont s’est créée la mode de la Côte d’Azur. Et cela pourrait bien ne pas nous faire plaisir.
Les Français dans cette affaire ? De pauvres pécheurs (pêcheurs).
Au début, ce sont les russes fortunés d’avant la première guerre mondiale, qui ont lancé le mouvement. Ils venaient là avec leur argent, les toilettes, le bijoux. Et ce luxe très voyant a entamé l’ère de l’élégance ou du glamour, comme on dit maintenant.
La vague russe s’est sérieusement endiguée après la révolution d’octobre. Mais l’entre deux guerres a fait venir une clientèle plus décontractée d’Américains. Ils ont assuré la relève sur un mode plus artiste et intello.
Au sortir du deuxième conflit international, il y aurait eu des Allemands entreprenants et/ou célèbres à la rescousse. Ainsi le récit s’appesantit sur les propriétaires de l’Hôtel du Cap-Eden-Roc et d’autres établissements de la côte.
En ce qui concerne les acteurs célèbres, les auteurs citent en priorité la germanique Marlène Dietrich pour ses turpitudes sur la côte. Et on repassera pour les acteurs bien de chez nous. Ah si il y a Delon… mais avec sa compagne “allemande” Romy Schneider.
Et même le festival de Cannes devrait sa notoriété à l’Amérique.
Et les Français ? On ne voit pas ici qu’ils aient fait grand-chose.
Ah si, une paillote sur une des plages de Saint-Tropez.
Il y a bien eu aussi Brigitte Bardot. Difficile de la cacher celle-là. Mais le reportage retient surtout le rôle de Gunter Sachs, son mari Allemand d’un moment. Vadim n’est même pas cité comme un autre des ses maris.
Et Picasso ? Bon d’accord, mais il était quand même Espagnol à la base.
Le pauvre Prince Rainier III de Monaco n’est pas mieux loti. Le Rocher en perdition aurait été sauvé par un Grec, Aristote Onassis. Et c’est cet armateur qui aurait commandité le mariage monégasque avec la belle et fortunée Grace Kelly. L’Amérique aurait ainsi renflouée les caisses !
C’est donc l’histoire très orientée des étrangers qui auraient fait le succès des lieux, pratiquement à eux tous seuls. dont les germains. Curieux ce certain regard.
La Côte d’Azur, un spot trop sérieux pour être confié à de Français ? On passe vraiment là pour des assistés.
Irina von Gagern et Hannes Schuler ne nous ont pas gâté. Ils doivent être jaloux de ne pas avoir de plages chaudes ces germains.
- PS: il y a un “petit” oubli cependant dans cette belle histoire : “De septembre à octobre 1943 , l’Allemagne nazie n’occupe qu’une partie de la Côte d’Azur. En octobre 1943 , l’Allemagne réussit à l’occuper entièrement”
https://www.arte.tv/fr/videos/098094-000-A/la-cote-d-azur-mythique-et-legendaire/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondiale_dans_les_Alpes-Maritimes