Avis. Darkest Hour. Film Club des 5 contre aliens. Stupidité sidérale – Résumé. (2011) 4/10

Temps de lecture : 3 minutes

Ce brave Chris Gorak réalise un de ces coûteux film de débrouille survivaliste, sur fond d’invasion par de méchants aliens. Ces mécréants intergalactiques bousillent tout sur leurs passages.

La production a fait de sérieuses économies sur le rendu des extra-terrestres. Ils sont représentés principalement par des traits lumineux type éclairs. Avec cela ils peuvent désintégrer pas mal de choses. Chez eux tout est question d’énergie. Et ils sont venus sur terre pour recharger leurs batteries et prendre nos ressources.

Pourtant il arrive à ces créatures de se servir de leurs projections fluo assez banalement comme lasso. On se croirait dans un western de ce fait. C’est à hurler de rire !

On prête à ces engeances, une supposée vision 3D filaire. Les êtres humains apparaissent alors en jaune fantomatique.

Ils ont la force d’allumer des ampoules électriques à distance. Et nos concepteurs de 2011 étendent cette capacité électrisante à peu près tous les supports.

  • C’est un tour qu’avait déjà réalisé le savant Tesla en 1899. Mais avec des lampes à filaments qui n’existent plus guère de nos jours.

Comme les créatures ont fait disparaître pratiquement tout le monde, on n’entame pas la cagnotte avec des figurants. Il en est de même pour les carcasses de bagnoles dispersées ici ou là. Ce sont vraisemblablement des emprunts à des casses. Bref tout cela sent l’éconocroque. Mais où sont donc passés les 30 000 000 $ ?

L’intrigue est consternante. Il s’agit de nous faire pleurer sur le sort de quelques jeunes survivants, supposés plus rusés que la moyenne. Et bien entendu ils disparaîtront l’un après l’autre, histoire de remplir le vide sidéral du scénario. Mais avant ils rechercheront le refuge de leur ambassade. Vieux réflexe de touriste américain.

On nous fait le coup de la protection par la cage de Faraday. L’histoire de se rappeler à nos bons souvenirs de lycée. Il y a même un bricolage « génial » consistant à faire un fusil à micro-ondes. Confondant de bêtise face à des forces capables de déplacer des montagnes ! Dans ces navets, c’est toujours la débrouille qui sauve le monde.

  • Le plus malin consistant quand même à jeter de l’eau sur les E.T. pour qu’ils rouillent – Le_Gendarme_et_les_Extra-terrestres (1979) – mais là au moins c’était drôle.

Les plus valeureux seront évidemment sauvés à la fin.

Les acteurs passent leur temps à nous faire des gueules effarés. Ils n’ont trouvé que cela pour nous mettre dans l’ambiance. Et franchement ce défilé de bouilles crispés finit par lasser sérieusement.

Il y a bien entendu une histoire B.

Nos geeks ne deviendront pas milliardaires, car ils sont fait piquer leur concept de site. Nos gaillards en voyage d’affaire, sont donc venus à Moscou pour rien.

On n’évitera pas non plus la petite romance. La jeune femme brune effrayée en permanence, va quand même finir dans les bras du beau chevalier blanc. Je ne sais pas si cela vaut le voyage.

C’est fou comme c’est toujours le même train-train stupide dans les blockbusters. Il va quand même falloir que le grand public se révolte un jour !

Le film se veut transculturel. Les capitaux venant de l’Ouest et de l’Est, il faut contenter ces deux publics. Pourtant les poncifs sur ces deux cultures, sont innombrables.

(*) “A la mi-décembre 1899 Tesla arrive à allumer des ampoules à distance lors de deux expériences : il alimente trois ampoule reliées à un conducteur placé sur le sol, disposé en un carré de 19 m de côté. Les ampoules sont à 18 m du laboratoire.” 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Tesla

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Gendarme_et_les_Extra-terrestres

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Darkest_Hour

https://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/01/10/the-darkest-hour-du-peril-des-nuits-blanches

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire