Bien qu’aficionado de longue dates des démonstrations éblouissantes de Eric Clapton, j’avoue que je commence à en avoir un peu marre de cette supposée musique « éternelle ».
Il faut dire que j’ai commencé à écouter cela sur tourne-disque, du temps des Cream avec Strange Brew, Sunshine of Your Love, White Room, Crossroads… Une musique consensuelle alors dans le milieu étudiant et citadin atypique, que je fréquentais.
L’artiste est trop déifié, mais ce n’est pas totalement de sa faute. Mais que Scorcese se mêle de cela n’arrange rien. Il avait fait Shine a Light, un film documentaire sur les Rolling Stones qui ne m’avait pas convaincu non plus.
Bon, on a bien compris, Eric Clapton visite ici les origines de ses inspirations blues rock, pour en extraire la substantifique moelle figurée par les « blue notes ». Et donc il faudrait se prosterner devant cette volonté de retour à la source. On cite souvent dans cette cause ascétique Robert Johnson.
En 1994, le chanteur guitariste sort le LP From the Cradle, qui attendra son objectif de notoriété dans la pureté originelle, avec le Grammy Award du meilleur album de blues traditionnel. A noter un succès commercial à la clef.
C’est une chimère de vouloir ressusciter une musique « authentique », car le Blues a toujours été multiple et pas très bien délimité. Heureusement !
Il y a de bons moments néanmoins avec des modifications de cap symbolisés par ces changements de guitare. On ne va pas bouder quand même.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discographie_d%27Eric_Clapton
https://fr.wikipedia.org/wiki/From_the_Cradle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Disraeli_Gears
https://fr.wikipedia.org/wiki/Shine_a_Light_(film)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blues