Avis. Film. Atlantique, latitude 41° – Résumé. (1958) 6.5/10

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Une reconstitution romancée, mais assez méticuleuse de la tragédie du Titanic. (A Night to Remember)

La plupart d’entre nous aurons vu d’abord le Titanic de Cameron (1997). Ce qui donne l’impression bizarre que le plus ancien copie le plus récent.

En tout cas, on y retrouve tous les ressorts émotionnels classiques liés au drame. L’idée étant d’impliquer le spectateur dans le drame. Et il y a de la matière pour cela !

  • Qu’aurions nous fait nous, soit comme responsable soit comme victime potentielle ?
  • A qui la faute ?
  • Quid de ces retards et ces failles dans les secours, comme l’encombrement du télégraphe par des futilités, ou le silence du California ?
  • Pourquoi ce trop faible nombre des embarcations. Et celles qui partent trop pleines et celles qui sont au contraire trop vides.
  • Comment s’est établie cette confiance aveugle dans l’insubmersible, ce slogan.
  • La barrière entre la première classe et les autres. L’inégalité sociale quant aux espoirs de salut est aussi grave que la perte de grands personnages, de mécènes, de savants…
  • La question de l’abandon des biens.
  • Le professionnalisme et l’abnégation des marins. Un capitaine coule avec son bateau. Difficile de s’imaginer à sa place.
  • Les prises de décision du commandement dans la tourmente.
  • Les couples torturés par l’idée de la séparation. Mourir ensemble ou vivre à jamais amputé de son bien-aimé(e).
  • La dernière lettre dans l’urgence.
  • Ceux qui se saoulent à mort, ceux qui jouent, ceux qui restent dignes, ceux qui prient. Ceux qui s’isolent pour mourir, ceux qui cherchent la compagnie.
  • La question de la lâcheté, du dévouement et du sauve qui peut.
  • La problématique des femmes et des enfants.
  • L’angoissant choix ou non-choix, entre la mort par l’eau froide, la chute vertigineuse, le piège à l’intérieur du bateau, l’aspiration finale…

Ces réalités font mieux que bon nombre de fictions. Et c’est pourquoi l’on fera encore de nombreux films sur le sujet.

Un documentaire, aussi bon soit-il, ne restituera jamais les émotions et la mise en perspective permises par ces longs-métrages. On peut donc accepter que l’on nous impose les points de vue supposés de tel ou tel personnage.

Les maquettes maladroites utilisées pour reconstituer le drame ont pris un sérieux coup de vieux. On en demande beaucoup plus maintenant. Les acteurs ne s’en sortent pas trop mal.

C’est bien évidement regardable, même si on a fait mieux depuis.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Atlantique,_latitude_41%C2%B0

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