Temps de lecture : 2 minutes

En 1999, le réalisateur Jon Amiel tente de nous impressionner par ces casses hautement technologiques. C’est toujours la même histoire, on cherche à en mettre plein la vue avec ces écrans surchargés de listings et cette 3d filaire. On voit bien que c’est de la poudre aux yeux. Autant de prouesses dernier cri, qui devraient rendre impossible l’accès aux trésors.

Mais nos valeureux voleurs parviennent tout de même à passer outre. Sinon il n’y aurait pas de film, qu’on se le dise.

Pour eux cela s’effectue doigts dans le nez, ou presque. Mais pour nous, rien ne résiste à l’analyse sérieuse. C’est cousu de fil blanc, en particulier pour les combinaisons électroniques de coffres, qu’ils parviennent si aisément à outrepasser. Et bien entendu ces multiples courses poursuites où ils parviennent toujours à s’échapper in extremis, sont autant d’impossibilités.

Sean Connery et Catherine Zeta-Jones nous font leur numéro habituel.

Sean Connery assume ses nouveaux rôles de vieux gentleman cambrioleur stylé, qui mise sur ses cellules grises, mais aussi sur son charme ravageur (69 ans).

Accessoirement, il milite pour l’indépendance de l’Écosse. Décédé fin 2020.

Catherine Zeta-Jones nous joue la jeunette roublarde (30 ans), qui compte sur ses charmes avérés, mais aussi sur son intelligence. Un peu « allumeuse » tout de même. Cette bipolaire royaliste parviendra-t-elle à séduire tout de même notre James Bond, qui s’est fixé comme principe de ne pas mélanger travail et bagatelle ?

Catherine, ce n’est pas bien de mettre des cornes à son mari Michael Douglas (mariage un an après le film, en 2000).

On a entendu parler des agents doubles, mais on devrait connaître encore mieux les escrocs doubles, tant ils sont récurrents au cinéma. C’est l’éternel questionnement, Catherine Zeta-Jones est elle du côté du bien (assurances) ou du mal (voleuse pour son compte ou en synergie avec Sean Connery) ? On s’en contrefiche, mais cela permet de gonfler le scénario.

Les rebondissements trempolinesques sont nombreux et assez invraisemblables.

Ce film à gros budget (66 millions de $) paraît bien vieillot aujourd’hui. Mais quand est-ce qu’on parviendra à réaliser des scénarios plus malins ?