Avis film, Le Moraliste. Alberto Sordi, Christiane Nielsen, Giorgio Bianchi 6.5/10

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Le réalisateur Giorgio Bianchi n’a pas grand-chose à faire, puisque pratiquement tout le boulot repose sur les épaules de Alberto Sordi. C’est un exposé de numéros d’acteur avec toutes les nuances possibles qui vont du bord le plus moral au bord le plus amoral. Les grimaces font les transitions.

  • Il y a du François Damiens en lui. On plutôt le contraire, chronologiquement parlant.

Sordi incarne un moraliste de la pire espèce, qui passe son temps à vilipender et interdire, ce que la bonne société considère comme obscène ou simplement tendancieux. Et ça y va ! Il interdit la moindre affiche, disons un peu osée. Il interdit des films. Il anime des conférences où il fait de la surenchère. Il est soutenu par des ligues de vertu. Son patron joué par Vittorio De Sica est content de son zèle à toutes épreuves. Faut dire que notre comique est obséquieux à souhait.

Curieusement, il s’attaque peu aux boites de nuit, aux entraîneuses et aux call-girls.
Chemin faisant, on découvrira qu’il est en réalité tenancier de nombreuses boites où il encourage la prostitution. Ses fonctions de secrétaire de la branche italienne de l’Office International de la Moralité (en français dans le texte) lui servent de couverture et de moyen de pression sur les « confrères » immoraux.

Hormis quelques histoires de coeur et de sexe, tout est dit ou presque dans la chanson initiale (et finale). Les moralistes ne sont pas si clean que cela.

Dans le film Il se fera dragué effrontément par celle qui est supposée être la fille de Vittorio De Sica. Une moche, mais qui par alliance pourrait lui apporter plus de pouvoir.

A l’opposé, on notera la parfaite mise en scène de la beauté incroyable de Christiane Nielsen. En 1959 cette reine avait 23 ans. Elle a mal terminé dans la vraie vie…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christiane_Nielsen

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Moraliste

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