Les années 90 s’amusaient du mouvement hippie des années 60. Il y avait de quoi, si l’on se réfère à tout le folklore criard qu’on lui attribuait.
Ce film tente de faire un pont entre les deux mondes, sans rejeter ni l’un ni l’autre trop violemment.
Rien de mieux pour cela que de faire se confronter des personnalités opposées qui collent chacun à une époque.
Mais les acteurs principaux sont à la hauteur. Le jeu de tricheur de Dennis est vraiment bien mené. Je ne lui connaissais pas ce magnifique sourire. Kiefer encore jeune là, n’est pas en reste. L’avenir montrera, encore plus, qu’il est un grand acteur.
– D’un côté il y a le personnage coloré de Dennis Hopper. Il campe un ancien agitateur, très écouté par les beautiful people d’avant. A noter qu’il ne dénote pas, car on l’a bien connu dans ce sommet du film hippie qu’est Easy Rider (1969).
– En face on positionne le straight Kiefer Sutherland, de la génération montante.
Dans un jeu de rôle alterné et fluctuant, Hopper s’avérera cependant plus rusé et calculateur que vraiment angélique. Et Sutherland sera plus romantique que ne laisserait supposé son costume de flic et son sens strict du devoir. C’est le but du jeu de montrer que les compartiments ne sont pas si étanches que cela.
Le film pose que le jeune doit transporter son aîné, pour le mettre sous les verrous. Mais cet agent tombera sous le charme du vieux beatnik et se laissera berner par ses tours de magie. Le passé d’enfant d’hippies de Kiefer resurgira.
On le voit les postures sont intriquées et complexes.
Le reste est un récit de poursuite avec des fortunes diverses. Rien de bien nouveau.
Comme c’est une comédie tout finira bien.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Flashback_(film,_1990)