Avis. Flyboys. James Franco. Histoires pilote.Jean Reno. Impérialisme USA – Résumé. (2006) 6/10

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On nous refait le coup du « inspiré d’un fait historique ». Comprenez par là qu’on travestit une légende en un beau scénario hollywoodien, pour satisfaire le dieu dollar.

Et donc soyez sûr que le héros James Franco s’en sortira avec les honneurs, après avoir triomphé de nombreux périls, et qu’il profitera du repos du guerrier, avec la belle française convoitée. De plus il aura enfin l’immense ranch de ses rêves les plus fous.

Avec ce seul « mécanisme » de type feel good, on a compris qu’on se trouve dans un récit héroïque des plus classiques.

A noter pourtant une particularité. En toute logique, ces pilotes américains devraient « sauver » la France, quasiment à eux seuls et les soldats français devraient être des figurants. Eh bien non, l’armée française de 14-18 n’est pas formée d’incapables. Elle a même une avance technologique en aviation et en formation. On peut même dire que le scénario lui rang hommage. Jean Reno tient un beau rôle de capitaine, très gaullien, sévère, magnanime, humain et juste.

Pour le reste :

  • La partie romance avec sauvetage de l’héroïne est très conventionnelle. Cette affaire de fausse « pute » a peu d’intérêt. L’Américain n’a bien entendu besoin de chewing-gum pour séduire les femmes autochtones. Rien ne doit résister à ce peuple conquérant.
  • La présentation et l’action de type Les_Sept_Mercenaires, avec sacralisation de l’amitié au combat, est bien trop convenue. C’est le panachage classique avec des héros en fer et le trouillard qui va finir par surmonter sa peur. Avec cette touche devenue obligatoire à Hollywood d’antiracisme.
  • Les combats aériens « de synthèse » ne sont pas bien réalisés. On y croit pas une seconde. Trop c’est trop.
  • Idem pour cette “course” sur le Zeppelin en flamme.
  • Le coup de l’autre baron rouge, avec la supposée chevalerie du ciel, est juste romanesque.
  • L’atterrissage voulu, en plein un champ de bataille, pour sauver l’ami tombé d’avion, est grotesque, en tout cas telle qu’il nous est présenté.
  • Et que dire de ces marteaux pour décoincer in extremis la mitrailleuse enraillée.
  • La musique héroïque est du genre Star Wars et devient vite un diktat de nos émotions insupportable.
  • On ne nous épargnera pas le duel final. Vous pouvez le décliner façon trois mousquetaires, ou péplum, ou pirates… ce sera toujours le même en toutes circonstances avec ses hauts et ses bas. Mais la victoire du gentil.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Flyboys


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