Avis. Godzilla – Juliette Binoche – Elizabeth Olsen – Résumé (2014) 4.5/10

Temps de lecture : 3 minutes

Celui avec Binoche ! Je dis juste cela pour situer dans le maquis du genre (plus de trente films déjà!)

Encore un film militariste qui flatte l’Empire américain.
Bien que cela se passe au Japon, ce sont les GI’s et l’encadrement US qui mènent le bal. Fallait oser !

Ils sont droits dans leur botte et assument leur fonction avec la rigidité qu’on attend d’eux. Tel le serveur de Jean-Paul Sartre en son temps, ils se plient dans leur façon d’être à l’image qu’on leur attribue. C’est à dire qu’ils jouent à être le soldat type que le cinéma leur dit d’incarner. Et c’est encore plus drôle quand on sait qu’il s’agit d’acteurs qui jouent le rôle de soldats. Barthes aurait pu rajouter un chapitre là dessus dans ses Mythologies.

Pour le reste c’est d’un conventionnel absolu. Avec un combat final gagné d’avance contre le monstre et bien entendu des étapes intermédiaires de découragement et de rassurement.

Et l’homme seul incompris mais qui a tout compris et qui se heurte à l’inertie du système. Est-il un fou est-il un savant visionnaire ? En tout cas il a toute la panoplie du modeste qui en sait plus que les autres.

Et pour l’indispensable suspense, c’est ce contre la montre généralisé qui est la béquille des scénaristes peu doués.

La famille est traitée sur un pied d’égalité avec la société. L’une et l’autre sont à défendre mordicus… avec bien entendu les choix douloureux habituels. Je ne suis pas sûr que ces conflits cornéloïdes passionnent encore les foules. Et que dire de ces morts (ou supposés tels) qui ressuscitent à la fin ? Du grand n’importe quoi qui a fini par être accepté par les foules « as usual ».

La fausse technologie est à la rescousse avec comme toujours une salle de contrôle pleine d’écrans et de personnels sur la brèche. Il pourrait y avoir des papiers peints de ce type, on n’y verrait que du feu. L’important ce n’est pas l’idée mais l’image que cela dégage.

Petit coup de pouce à la religion écologique militante, on conspue le nucléaire. Cause de tous les maux. Figurez-vous que la « bête » se nourrit de radio-activité ! Ce n’est plus de l’approximation scientifique, c’est carrément de l’obscurantisme crasse.

Le massif Godzilla est né en 1954 il a donc mon âge. Ce vieux routard est un peu trop connu maintenant. Pour tenter de raviver la flamme, on rajoute donc d’autres créatures effrayantes dans le jeu. C’est la différenciation habituelle des dérivés en série des blockbusters.

Que c’est long deux heures de ce régime là !

La grossière pompe à pognon a bien fonctionné. Ils pourront recommencer leurs méfaits cinématographiques.

Leblogducinema s’est à nouveau fourvoyé : « GODZILLA impressionne et laisse sans voix… » – mais malheureusement le sans-voix parle beaucoup alors qu’il aurait mieux valu qu’il se taise.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Godzilla_(film,_2014)

Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage7Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca8

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