Avis Howl : Procès obscénité – Allen Ginsberg (1957) – Résumé. Avis.

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– Le procès pour obscénité de Howl en 1957.

C’est dans la grande tradition des procès américains. Avec les thèses, les antithèses, les objections et le cheminement vers la lumière (dans les bons cas)

Les paroles d’expert et les plaidoiries sont très intéressantes. On demande l’impossible aux professeurs de littérature convoqués par l’histoire. Ils devraient nous dire quoi penser. Ils ont la charge de mesurer la valeur poétique du propos en se basant sur le passé mais aussi d’en deviner la pérennité pour les siècles à venir. Un brevet de poésie pourrait alors faire échapper le texte aux foudres de la loi.

On est dans le registre fondamental de « la controverse de Valladolid » (scénario‎ de ‎Jean-Claude Carrière) qui elle déterminera si les amérindiens sont des hommes à part entière. Ou d’  « Amistad » (Spielberg) et ses procès qui fixeront le sort des esclaves noirs. On peut voir aussi le procès d’Oscar Wilde dans cette affaire.

Ici, ce qui se joue, c’est la libre pensée, la libre expression poétique et sans doute toute la mutation libertaire, relativiste et individualiste de la société.

C’est en cela que ce poème est en fait un symbole, un manifeste. Il n’a même pas besoin d’être compris, ou lu. Il peut être brandi comme un étendard arc-en-ciel. On peut le faire tourner sur lui-même comme un moulin à prières. Ou en proférer certaines incantations magiques devant les murs des nouvelles Jericho. Bien entendu si on est croyant.

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