Avis. La grande cuisine. Film. Jacqueline Bisset, Robert Morley – Résumé (1978) 4/10

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Un gloubi-boulga mode soixante-huitarde, qui a du retard à l’allumage.

Un ersatz de What’s-New-Pussycat?, un film de 1965, dont le succès d’estime était déjà très exagéré.

Une pitrerie très inspirée par l’esprit « psychédélique » de l’époque.

Cela paraît chatoyant à première vue, ne serait-ce que par les décorations intérieures et les habits Carnaby de l’époque. Le côté perpétuellement osé, façon « libération sexuelle », y est pour quelque chose. Mais du côté des idées, c’est très paresseux. Les situations sont dans une surenchère délirante. Et c’est censé forcé l’admiration. Comme pour ces chefs étoilés de cuisine qui finissent rôtis au four ou dans le bac à homard.

On n’oublie pas la toile de fond de type critique sociale ricanante, qui colle bien au relativisme ambiant, qui se met progressivement en place. Il entame à peine sa phase de déclin aujourd’hui.

La fuite en avant est permanente et se traduit par de perpétuels changements de lieux et d’acteurs. Encore de la « consommation », à en devenir écœurant.

Les acteurs sont venus avec leurs tics cinématographiques. Le so-british Robert Morley en fait des tonnes au propre comme au figuré. L’américain George Segal est un cow-boy d’opérette. Jacqueline Bisset minaude façon Jacqueline Bisset. Jean Rochefort, Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel et Jacques Balutin, se caricaturent eux-mêmes.

Tout cela ne mène pas à de la grande cuisine, mais à un pudding bourratif et criard.

Trop c’est trop, je n’ai pas pu finir mon assiette…

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_Cuisine

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