Avis. Le Canardeur – Film Cimino, Clint Eastwood – Résumé (1974) 6/10

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Quel titre français affreux ! (Thunderbolt and Lightfoot)

Cimino, l’homme d’un seul film, Voyage au bout de l’enfer (1978)? C’est sans doute vrai.

Son premier long métrage, le Canardeur, est un road-movie de mauvais garçons de facture bien classique, voire une œuvrette ennuyeuse.

L’affaire démarre littéralement sur les chapeaux de roue, avec Jeff Bridges en train de voler une Pontiac Trans-am chez un revendeur.

Immédiatement après, il tombe sur un Clint Eastwood pasteur, en train de se faire la malle. Ce dernier tente désespérément d’échapper à des tueurs et s’accroche tant bien que mal à la portière de la voiture volée. Jeff ne se donne pas la peine de s’arrêter et fait même tout pour le décrocher.

Ils finiront bien entendu par s’apprécier. Et donc c’est une histoire de mecs basé sur une relation maître à élève. Parti de rien, au fil des épreuves cela deviendra une fraternité d’armes, puis une amitié mélodramatique qui ira jusqu’à la mort. Il y a un côté militaire – mais dissident – là dedans.

Pas très crédible, ce pasteur de circonstance, qui est en fait un pilleur de coffre-forts, qui se serait refait une santé en prenant un ministère au service de Dieu. On ne change pas de métier aussi facilement que cela, surtout en passant du coq à l’âne, du pied de biche au goupillon.

Pas logique, ces deux ex comparses qui pensent que Clint planque le butin et qui pourtant commencent par essayer de le supprimer, sans même prendre le temps de l’interroger. A vrai dire c’est même n’importe quoi.

En partant sur des bases aussi peu sérieuses, le film ne peut qu’empirer.

Michael Cimino multiplie les péripéties pour tenter de maintenir l’attention du spectateur. Les 4 hommes finissent par s’accorder pour réitérer le dernier pillage de banque. Et là c’est juste l’occasion de nous montrer les gros moyens qui sont monopolisés, des armes lourdes de guerre. Même pas impressionné !

Après on tourne dans le franc pathos larmoyant pour midinette, mais version garçon.

En fait le réalisateur est connu pour sa délectation des paysages américains et en effet sur ce point il nous gâte. Mais est-on vraiment venu pour un reportage ? Et en ce cas, la violence omniprésente était bien inutile.

Ce film a été en quelque sorte un cadeau fait à Cimino, et par un Clint Eastwood confirmé (généreux) et par un Jeff Bridges débutant (pas cher). Il n’a pas coûté beaucoup et a quand même rapporté pas mal d’argent.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Canardeur

Clint Eastwood
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Gary Busey

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