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C’est un film de 1957 interprété et réalisé par Laurence Olivier. Notre touche à tout n’écrase pas pourtant tous les autres personnages. Il faut dire qu’il a face à lui (tout contre lui) une Marilyn Monroe encore très présentable et vive.

Voilà deux vedettes confirmées et antipodales, qui n’avaient sans doute rien qui puisse à priori les réunir.

Laurence Olivier est si anglais, qu’il en frise la caricature. C’est voulu. Et ici, bien que supposé régent Carpathien, il en rajoute des tonnes, façon internationale aristocratique. On ne sait plus trop au final s’il aime ou se moque de la pompe nobiliaire.

Seul son passé de comédien shakespearien peut le sauver (d’ailleurs il nous fera un « too be or not too be » impromptu et discret dans ce scénario).

Il incarne un bel homme malin, juste préoccupé par la situation de son pays, le protocole et de ce fait sans une once d’humour. Mais ce renard porte bien et plaît aux femmes. Mais il laisse filer ce qui serait « le véritable » amour.

Marilyn Monroe est ici une pin-up si américaine, qu’elle en deviendrait presque culte. Il s’agit donc de franc-parler, de bon sens terrien du middle-west, de beauté dénudée et toute ces sortes de choses. Cette actrice montre ici un spectre de jeu inespéré. Elle mourra 5 ans plus tard dans une relative déchéance.

Cette « danseuse », de 31 ans en vrai, est supposée tomber dans le bras du régent de 50 ans en vrai, at first sight. Et passé les formalités et les civilités d’usage, c’est bien entendu ce qui arrive.

Dans cette simplification des rapports, elle incarne le « remède » au mal-être de Laurence Olivier. J’ignore s’il l’a désiré lors du tournage, mais il faut bien dire que la caméra est caressante.

Le film de près de deux heures a des faiblesses. Il y a du comique de quiproquos. Les décors sont parfois vraiment trop toiles peintes et/ou carton pâte.

Je ne peux m’empêcher de lui attribuer un 7/10. C’est une note boostée bien sûr. Mais l’ultra-présence de Marilyn vaut bien cela.