Avis. Lola se va a los puertos – Machado – Rocío Jurado -Résumé (1993) 7/10

Temps de lecture : 2 minutes

Film musical.

Il y a plusieurs versions de cette adaptation du livre de Machado. Je suis tombé par hasard sur celle de 1993.

L’histoire est vite résumée.

Rocío Jurado, grande interprète de flamenco, est une femme entre deux âges – plutôt proche du troisième âge que du premier, à mon goût -.

Elle est aimée par deux hommes.

Le père Don Diego, judicieusement interprété par le grand Francisco Rabal… et son fils.

Mais des deux côtés, ce n’est pas crédible.

En ce qui concerne le père, il est vraiment trop vieux et quasi mourant. Pas de quoi attirer une ex-tigresse ! Il est riche et puissant et prêt à déposer sa fortune aux pieds de la vedette. Ce qui ne manque pas d’énerver un peu plus la féline indomptable et incorruptible.

Et le fils est un vrai gamin. Il donne l’impression de coucher avec sa grand-mère.

Les Espagnols bien entendu n’y voient que du feu, car Rocío Jurado est une immense vedette là-bas. Une sorte de Johnny Hallyday éternel, que les fans sont incapables de sentir vieillir.

Ici tous les prétextes sont bons pour chanter et danser (*). Sans doute un peu trop. Le film semble être une incessante suite de clips musicaux.

La grande chanteuse Rocío Jurado nous gratifie de flamenco du début à la fin. C’est du bon flamenco vibrant, sensible et puissant.

Infatigable et courageuse, elle y met même une petite pincée d’érotisme. Approchant les 50 ans dans la vraie vie, elle fait ce qu’elle peut !

Il y a dans Lola se va a los puertos, ce côté bon enfant, faussement anodin, folklorique et « Viva España! », des films de la période franquiste. On est pourtant 18 ans après la mort du dictateur. Ah, la nostalgie !

Même les militaires y sont apprivoisés, ils défilent en jouant de la musique. Tout le monde est beau et gentil, sauf bien entendu les méchants facilement identifiables.

  • Le film musical espagnol, j’y goûté pendant mon enfance. Ma grande cousine m’emmenait voir les consternants films de Joselito, l’enfant à la voix d’or. Le petit a sévi de 1956 à 1969.
  • Je n’arrivais pas à mordre. J’ai donc conclu que ces ovnis, qui mettaient ma nanie en larme, étaient des films de « filles ». La suite m’a prouvé que les « filles » en question, venaient en effet de Vénus et donc qu’il était impossible aux Martiens que nous sommes, de les comprendre.

L’opus de Machado est loin d’être inintéressant. Vivement la prochaine adaptation !

Sous réserve qu’il puisse exister une amante multipolaire crédible, doublée d’une très grande chanteuse. Le tout au parfum du moment.

Peut-être pas Nicki Minaj, mais on ne doit pas manquer de candidates. Dans le registre latino, il y a par exemple Shakira, Jennifer Lopez, Selena Gomez, Christina Aguilera … sur fond de musique muy caliente façon Despacito de Luis Fonsi ?

  • (*) Cette chère Esther, la patronne du restaurant espagnol où nous avons nos quartiers, résume ainsi le geste central du flamenco : « On prend la pomme (sur l’étagère du haut), on croque la pomme, puis on la jette par terre. ». Faut dire qu’elle est Galicienne, c’est à dire aux antipodes de l’Andalousie. Elle peut donc ce permettre cette gentille impertinence.

https://es.wikipedia.org/wiki/La_Lola_se_va_a_los_puertos_(pel%C3%ADcula_de_1993)

Rocío Jurado
Francisco Rabal
José Sancho
Beatriz Santana
Jesús Cisneros
Mary Begoña

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