Une petite fiente à la française.
L’occasion d’un léger coup de colère, dont je me serais bien passé.
Ce film n’a rien pour lui.
C’est un ersatz de vaudeville. Du sous-boulevard semi-bourgeois, sans une once d’intelligence.
Et dire que producteur, scénaristes et réalisateur, étaient déjà si fatigués, qu’ils ont été obligés de se baser sur un livre !
Les personnages eux aussi sont étriqués, centrés sur eux-mêmes, râleurs et même pas drôles. Bien pires que ceux qu’on essaye d’éviter tous les jours, dans la vraie vie.
On nous ressert une petite bande d’acteurs « célèbres » que l’on voit en boucle, jusqu’à l’écœurement. Ils sont là, comme autant de membres de la famille emmerdants, et qu’on n’a plus du tout envie de voir.
Il n’y a vraiment personne d’autre pour faire l’affiche ?
- Michel Blanc a participé au scénario et aux dialogues, ce qui n’a rien arrangé. Comme acteur, il n’apporte strictement rien. Ce chef de famille looser, qui finit par s’opérer lui-même, avec des ciseaux, d’un supposé cancer de la peau, est nul.
- Miou-Miou semble ailleurs. Aucune crédibilité dans cette « vieille », qui a un amant. C’est Wladimir Yordanoff le séducteur retraité, qui se dévoue pour lui monter dessus. On voit cette scène pathétique « en vrai ». L’acteur n’est pas fameux non plus.
- Mélanie Doutey est toujours aussi crispante, entre son sourire idiot et ses colères à côté de la plaque. L’archétype de l’emmerdeuse à la française.
Un classique que l’on nous ressort jusqu’à plus soif, comme si c’était la norme. L’aboutissement de la femme libérée des années 70 ? En tout cas certaines de nos concitoyennes finissent par adopter ce style, comme si c’était l’exemple à suivre. Bon courage ! Si vous êtes quand même intéressés, je vous les laisse sans problème. Moi, je vais voir ailleurs.
- Gilles Lellouche incarne le soupirant bac moins six,de Mélanie. Ils sont tellement contents d’avoir trouvé cet unique gag du « bac -6 », qu’ils nous le resservent plusieurs fois.
- Lui, n’arrive même pas à jouer correctement à l’imbécile. Il est supposé être d’ailleurs moins bête qu’on le croit. En rusé, il ne fait pas beaucoup mieux. Pourtant ce n’est pas un mauvais comédien.
- Les deux ont été en couple à la ville jusqu’en 2013. Ce qui n’a pas amélioré leur jeu.
- Le fils est un jeune homo qui lui aussi a de navrants problèmes de couple. L’opposition bourgeois qui feignent d’être tolérants envers les homos et la réalité du rejet, est archi conventionnelle et éculée. Plus personne n’accroche à ces poncifs. En plus, ils voudraient nous donner des leçons de morale !
Ce film, c’est l’insignifiance absolue. Difficile d’aller jusqu’au bout. Le nihilisme égoïste et populacier est la marque de fabrique de la production hexagonale de ces dernières années. C’est le vide complet.
On sent cette incapacité à proposer des idées neuves, ce manque de curiosité, ces œillères. C’est vraiment palpable.
Il suffirait pourtant de se replonger un tout petit peu dans ce cinéma français, qui a été au sommet mondial. Et de bosser vraiment, pour tenter de se hisser sur les épaules des grands prédécesseurs. Voire de renverser la table, si on est à la hauteur.
Comment ne pas tenir compte non plus, de ce nouveau cinéma international en pleine ébullition et qui fourmille d’idées neuves ? Lui, souvent il ose. Et il réussit à nous en mettre plein la vue.
Ces mauvais films et les critiques qui osent encore les épargner, forment le bal des idiots.
Les œuvres cinématographiques sont devenues les porte-voix et l’image de marque d’une nation.
Et là, on sent qu’on est tombé bien bas.
C’est minable.
La France va mal.
Cela s’appelle tout bêtement le déclin.
J’ai honte.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_petite_zone_de_turbulences
Réalisation | Alfred Lot |
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