Avis. Rencontre avec le mal – Samuel L. Jackson – Résumé. (2012) 4/10

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Du thriller hollywoodien pur et dur, mais sans une once de talent. (Meeting Evil)

Une famille est en pleine déconfiture. Le mari est un agent immobilier qui n’arrive plus à conclure la moindre affaire. On est en pleine crise de l’endettement. Dans le voisinage tout le monde ou presque est contraint de vendre. Il y a des saisies. Le marché est saturé et personne n’achète. Les factures impayées s’accumulent. Ils sont eux aussi menacés de vente forcée de leur bien. Le comédien Luke Wilson a parfaitement la figure de l’emploi. On a du le chercher au rayon « loosers de cinéma ».


Sa femme doute de lui. Elle n’est pas mauvaise mais veut juste qu’ils survivent. Elle n’accepte aucune excuse.

Cet époux plutôt naïf ouvre la porte à un noir massif qui demande de l’aide pour pousser sa voiture en panne. Ce mec louche et équivoque c’est le Mal. Voilà l’acteur Samuel L. Jackson bien connu, pas toujours pour de bonnes raisons (Marvel), et là il en fait beaucoup trop.

Et là commence le crescendo bien classique de la violence. Avec ce qu’il faut de progressivité, chrono en main, les scènes deviennent de plus en plus hard et compromettantes. C’est la technique d’étranglement progressif du spectateur.

Le pauvre chef de famille se laisse embringuer dans une spirale dont il ne pourra plus sortir. Au début ce sont de toutes petites choses, comme une voiture garée sur une place pour handicapé, des excès de vitesse, le fait de ne pas payer l’essence à la station.

Mais cela va vite devenir des coups, des meurtres.

J’en ai eu franchement marre quand une ex du « gentil », qui les a rejoint et a prêté sa voiture, se prend un coup de crosse sur la tête.

On sent bien qu’après, il y aura une escalade supplémentaire dans le sentiment d’injustice et dans la violence. Et qu’immanquablement le héros s’en sortira à la fin, mais in extremis comme de bien entendu (je vous promets je n’ai pas été y voir – d’ailleurs j’ai peut être tort, mais je m’en contrefiche)

Alors pourquoi attendre ? Les scènes de ce road movie de l’horreur ne sont pas terribles en soi (au sens qualité artistique et inventivité) et le propos général est stérile.

Pathétique !

Faut-il vraiment croire cette maxime de Daniel Prévost : « Faire un mauvais film, c’est quand même beaucoup moins grave que d’attaquer une vieille. » ? – Dans notre nanar, à l’écran et devant l’écran, déjà il y a bien plus de victimes. Et puis il n’y a pas 525 millions de dollars dans le sac à main.

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