3/10 dans l’absolu et 6/10 comme anti-film culte.
Les sous-doués s’encoquinent au far west.
Un scénario d’une bêtise navrante, où tout pratiquement est à mettre à la poubelle.
Et cependant, bien qu’il atteigne un niveau abyssal dans son genre, il ne peut même pas pleinement revendiquer le statut de film kitsch cultissime. Mais c’est tout juste !
L’idée de base consiste en une sorte de bénédiction/malédiction génétique qui rend hyper-sexués les membres d’une famille mexicaine. Les pauvres/bienheureux sont constamment agités par le sexe et sautent (sur) tout ce qui bouge. Un syndrome DSK.
Les lolitas sont toutes canons et il est donc difficile de résister à leurs appels vibrants. Surtout quand une des bougresses vous siffle à plein poumon des passages de Water Music de Haendel, en vous lançant des regards sans équivoque. On a presque l’impression qu’elles bavent quand elles reniflent du mâle. Et dans ce film, renifler les hommes n’est pas une métaphore.
A part cela, il y a la rivalité de joueurs de carte, d’un petit Pancho Villa local avec un cowboy texan.
Le« général » ne pense qu’à amasser des fortunes et se donner du bon temps, tout en assurant la main sur le coeur, qu’il ne veut que le bien des pauvres. Une vision unilatérale de la Revolución Mexicana, bien yankee. Chaim Topol incarne ce héros gargantuesque.
Le cowboy est l’autre gambler. Les deux s’affrontent sur ce terrain, sans forcément respecter les règles.
Par la suite, de par sa bonhomie, l’américain va vite bénéficier d’un énorme héritage de la famille aux chromosomes défaillants/enrichis. La belle succession est composé d’une gigantesque hacienda, de terrains à ne plus en finir, de la crémière et d’une petite fille qu’il doit préserver de ces instincts génésiques. Et ça commence tôt !
On n’est qu’en 69 et pourtant Richard Widmark (55 ans) semble déjà vieux et malade. Il n’a rien du Don Juan, ou du mâle dominant, qu’il pouvait être. C’est en raison de cette apparence pathétique, qu’on ne peut pas décemment faire de cette « œuvre » si peu talentueuse soit-elle, un de ces anti-films cultes. Ce serait maladroit.
De plus, il faut porter au crédit de l’acteur à la gâchette facile, qu’il fut un ardent opposant à la diffusion des armes à feu et qu’il détestait profondément la violence. On ne peut pas en dire autant de John Wayne ou de Charlton Heston.
Cesar Romero joue l’hidalgo comme d’habitude. On a prêté à ce célibataire obstiné, la possibilité d’être gay. C’est encore débattu. Et bien entendu tout le monde s’en fiche. Quoique les
Rock Hudson, Ricky Martin, George Michael… tous ceux qui se sont présentés un temps comme des hommes à femmes, tendent à bousculer les repères et donc leur retournement de sexualité supposée, ne laisse pas indifférent.
A noter la présence de notre compatriote Geneviève Page, comme femme de Romero puis de Widmark, dans le film. Du haut de ses 42 ans, elle se défend bien, et peut encore faire la leçon aux poulettes.
Fran Jeffries a été à la couverture de Playboy. Elle incarne bien les femmes aux formes encore généreuses qu’on pouvait aduler à l’époque. Elle est une mangeuse d’homme dans le film comme dans sa vie. 4 mariages et 1 enterrement en 2016.
Après cette glorieuse époque, il faut bien le dire, ce fut le règne des maigrasses. YSL et ses mannequins anorexiques a fait beaucoup de mal à l’imaginaire.
https://www.imdb.com/title/tt0065065/