Avis – Temps d’aimer, Temps de mourir, Rire de la guerre ? Comédie / Tragédie / Parodie

Temps de lecture : 2 minutes

Vous trouverez ici une analyse plus générale sur ce film.

Si vous souhaitez plutôt avoir une mise en perspective de l’histoire, cliquez-là : Aperçu – Temps d’aimer, Temps de mourir – film résumé. 8/10

Le Temps d’aimer et le Temps de mourir peut sembler un film trop curieusement romantique. Les mauvais esprits diront qu’on s’y sert de la guerre, comme décor pour ce qui n’est qu’un énième récit d’amour éternel.

Pourtant c’est plus sérieux que cela.

La toile de fond, c’est l’Allemagne de la dernière guerre, qui entame sa descente aux enfers. Et c’est assez crédible, surtout pour l’époque. L’amour est ici assez précaire, même s’il est là pour tenter de conjurer le sort. Mais que peuvent deux amants face à des millions de morts.

Les armées deviennent de plus en plus farouches. Les Allemands souffrent à présent presque autant qu’ils ont fait souffrir. Pourtant l’immense majorité accable davantage les alliés qui pilonnent que leurs propres dirigeants, qui les ont mis dans le pétrin. C’est humain !

La cruauté de leur régime commence à apparaître de plus en plus crûment. On ne peut plus guère dire qu’on ne savait pas.

Les malheureux esclaves du régime sont bien là devant leurs yeux. Pourtant nombreux sont encore dans le déni ou dans le fanatisme forcené. Quelques rares consciences tiennent encore le coup.

Cette trame sonne étrangement réaliste, alors que ce produit « ici » la guerre en Ukraine avec son cortège maudit d’exactions, de viols, de tortures, de pillage.

La guerre au cinéma semblait jusqu’à présent étrangement virtuelle, pour nous les enfants d’un lointain après-guerre. Sans doute qu’il en était autrement pour ceux qui l’avaient vécu. Chaque coup de feu, chaque explosion, devait les faire sursauter, alors que pour nous c’était une sorte de jeu. Après cela nous descendions dans la cour pour faire des simulacres de combats :

– « Pan ! Tu es mort ! »

– « non, je ne suis pas mort »

Par la suite nous avons apprécié les parodies. Dans certaines, on s’amusait même à faire des compétitions sur le nombre de morts (Hot_Shots!)

Il y a d’ailleurs des gens qui ont du temps à perdre et qui font ce décompte macabre pour fournir un classement ( moviebodycounts) – Le Highest Body Count Movies est de 836 pour le film LotR: Return of the King (ex): 836

Il y a-t-il une conclusion à cela ? Oui c’est d’observer à nouveau cette satanée loi de la proximité. Elle peut être temporelle ou spatiale et le plus souvent les deux. Le concept de “mort kilométrique” fait que nous sommes plus attentifs aux victimes qui nous sont proches. Les médias tiennent compte de cela.

Sans doute qu’alors, on n’était pas trop « informé » et/ou pas vraiment conscient du drame de Grozny. Si de nos jours on comprend mieux l’importance des exactions russes à cette époque et dans ces lieux, c’est que l’histoire se répète bien plus près maintenant.

Pour avoir à présent une mise en perspective de l’histoire, cliquez-là : Aperçu – Temps d’aimer, Temps de mourir – film résumé. 8/10

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hot_Shots!

http://www.moviebodycounts.com/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_guerre_de_Tch%C3%A9tch%C3%A9nie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Temps_d%27aimer_et_le_Temps_de_mourir

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