Avis. The Lodger, Jack éventreur. thriller psychiatrie. 2/10

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Voilà un film bidon comme on n’aimerait plus en voir. On dirait un mauvais téléfilm des années 70. Pourtant on est là en 2009, ce qui n’est pas si vieux que cela.

C’est du thriller bas de gamme, aux recettes éculées, dont on ne voit que trop bien les ficelles.

Tout le monde, ou presque, finit par être suspect. Y compris bien sûr l’inspecteur qui mène l’enquête.

On focalise sur ces cibles, à tour de rôle, pour toujours finir par remettre la balle au centre. C’est un procédé médiocre, pour tenter de maintenir l’attention. Le scénario est totalement artificiel et nécessite de faire intervenir régulièrement un hasard improbable.

Le film s’arroge de droit d’intégrer de la fausse psychiatrie pour en rajouter une couche. Avec ce délire de scénariste de la « double personnalité ». Ce faisant on serait plutôt dans Dr Jekyll et Mme Hide.

Ce procédé facile permet de remettre en cause presque tout ce qu’on nous montre à l’écran. S’agit-il de délires ou de réalités ? Et donc, quand nous on croit tenir le (la) coupable, le metteur en scène peut très facilement remettre les compteurs à zéro. La réalisation ne s’en gène pas, comme avec cette double fin. Ce procédé d’un autre âge est nul.

Mais s’il s’agit d’une psychose, alors il faudrait chercher du côté de la paranoïa, pour des crimes si bien construits. Or ici, on nous fait une leçon d’expert avec « une schizophrénie paranoïde ». Ce qui est totalement en opposition de phase, avec une folie organisée.

Le film intègre également le classique attirail psychologique pour les nuls, qui fait que chaque personnage a un passé trouble et un présent chaotique. Il faut cela, pour tenter de nous faire fantasmer sur chacun.

Pour parfaire le tout, on nous donne un fil conducteur, facile à suivre, en théorie. Un inspecteur bis pense pouvoir anticiper et prévenir les crimes, en se basant précisément sur le déroulement des évènements du vrai Whitechapel de feu Jack the ripper.

« Bon sang mais c’est bien sûr » dirait Bourrel.

Et puis cela part en boucle. Ce petit choix de personnages tourne en rond. Même la fille de l’inspecteur pourrait être menacé. Avec ce petit monde, on est en quelque sorte en famille. Voilà où on en est !

Au total, on voit bien qu’on nous roule dans la farine. C’est du cinéma sur papier, on l’on combine ce qu’on veut, comme on veut, en essayant de colmater les béances de l’invraisemblance.

Il faut vraiment que des acteurs tels que Alfred Molina, Philip Baker Hall, Hope Davis, Simon Baker aient de problèmes de fin de mois pour se compromettre dans un tel sous cinéma.

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Lodger_(film,_2009)

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