Avis. Violette Nozière, Nedjma Bouakra, France Culture + révisionnisme féministe.

Temps de lecture : 3 minutes

J’ai visionné le film de Chabrol et je me suis documenté sur le cas Nozière. J’ai rédigé un texte sur le film :

Il se trouve qu’après je suis tombé sur une émission (Nedjma Bouakra) de 2 fois 30 minutes sur Violette Nozière en différé sur France Culture.

Gourmand, je me suis empressé d’écouter, dans l’espoir d’opinions intéressantes et novatrices sur le thème.

Hélas, trois fois hélas, ce n’était qu’un florilège de prises de position à décharge. Une tentative mal argumentée de réhabilitation d’une Violette victimisée et qui aurait été mise à mal par l’ambiance patriarcale du moment.

Pas le moindre propos contradictoire. Que des arguties de trissotins sans grand souffle, mais qui assurément s’y croient. Je n’ai jamais entendu autant d’âneries sur cette radio. Le tout proféré sur le ton docte de ceux qui savent.

Pour vous donner une idée du niveau.

Ces femmes savantes suggéraient fortement qu’il y a bien eu inceste sur la pauvre Violette. Ce qui aurait tendance à la dédouaner.

– Preuves à l’appui.

Voici la démonstration. Il est avéré qu’on n’a pas retenu la thèse, uniquement soutenue par Violette, que son père aurait abusé d’elle pendant de nombreuses années. Et comme on n’a pas voulu mettre cela en avant, c’est bien qu’on a voulu le cacher (ah bon?). Et si l’on cache, c’est qu’il y avait bien quelque chose… donc un inceste (ah bon?)

De plus par essence, pour un inceste c’est privé et caché, et donc il n’y a pas de preuves possibles (ah bon?). Et comme il n’y a pas de preuves, et qu’il faut soutenir les femmes, il faut encore plus revendiquer qu’il y a eu inceste. C’est un mécanisme compensatoire pour toutes celles qui ne peuvent se défendre.

Et si d’aventure vous mettez en doute toute cette « démonstration », c’est que vous êtes certainement un de ces mâles phallocrates coupables et donc votre point de vue est forcément caduque.

Voilà l’affaire est bouclée avec quelques sophismes.

C’est le classique méli-mélo des « preuves » complotistes. Du boulgi boulga de féminisme sommaire.

Autre moment d’égarement. Les uns et les autres ont déclaré que le parricide était le pire des crimes. Puis l’ont répété à plusieurs reprises.

Sans doute que c’était valorisant pour eux de plaider pour le pire.

Aucune voix discordante ne s’est fait entendre. Le petit cénacle a tranché sans appel possible.

Pourtant en y réfléchissant un tant soit peu, on peut douter de ce parti pris.

On sent plus de rejet quand une mère tue son enfant ou pour les violeurs-tueurs d’enfants ou pour les grands crimes sadiques. Au box-office, les serial killer ont toujours la première place. Les dépeçages de Jack l’éventreur n’ont pas fini de faire frissonner (Jane Kelly). Il en est de même pour des scènes atroces de génocide. On pourrait continuer longtemps ainsi.

Le pire des crimes, ce n’est pas une construction psychologisante maladroite qui va le quantifier (place du père). Il n’y a que l’émotion populaire qui est légitime pour cette évaluation de l’horreur.

Incroyable ces diktats de pseudo-intellectuels qui s’arrogent le droit de décréter le bien et le mal à notre place. Leur seule vertu est d’occuper tout l’espace sans laisser de place à aucun critique sensé. Cela tient plutôt du mauvais journalisme…

Soit de l’incompétence, soit de la malhonnêteté intellectuelle. France Culture n’en sort pas grandi !

Et comme notre redevance leur assure un revenu quelle que soit la qualité produite, je crois qu’au fond, ils s’en foutent !

Au contraire, comme dans les sectes, la critique ils connaissent, ils ont appris à vivre avec et cela les renforcent même. Plutôt que se remettre en cause, ils ont même créé un médiateur

  • (*) C’est à dire qu’on ne peut plus manifester notre mécontentement directement. Il y a un organe intermédiaire qui filtre et donc ils sont préservés. Pour donner le change et faire croire à une sorte de démocratie, de temps en temps ils sortent publiquement une critique pas trop méchante. Ils ont beau jeu de la déjouer à l’antenne, puisque le contradicteur n’est pas là pour répondre. On se croirait à la belle époque des dictatures et de la propagande.
  • (*) médiateur : je ne mets pas en doute l’honnêteté du médiateur, mais je mets en cause le principe. Quoique vous laissiez passer, ce genre d’émissions indigne de France Culture continuera à être diffusé. Ce qui montre bien que la critique des auditeurs ne changera rien et donc que ce rôle est très limité.

Post Scriptum : par courtoisie, j’ai envoyé ma critique de l’émission à ce fameux médiateur. Et bien entendu il n’en a pas tenu compte. CQFD

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire