Avis : Vivaldi le génie des 4 saisons. Anna Giró sans féminisme saugrenu. 7/10

Temps de lecture : 2 minutes

C’est un documentaire net, précis, concis et factuel ; comme on les aime (2020).

Allemand mais pas trop.

Il arrive que les Allemands – tout autant que les Français, les Anglais et bien d’autres – nous assènent des biopics trop colorés par leur vision nationale. C’est souvent le cas pour les disputes patrimoniales sur l’origines des inventions.

Ici notre bonhomme est Italien, il y a moins de risque. On parle quand même de Bach, mais c’est pour dire qu’il s’est inspiré à un moment du prêtre musicien… pour l’améliorer en un certain sens.

On a écarté le pathos larmoyant.

Vivaldi à la fin de sa vie a perdu du terrain, a fait des mauvais choix (1678-1741). Eh bien, un récit adulte le constate et puis voilà. Il a quand même eu une vie de lumière, tant dans sa ville fétiche de Venise que dans l’Europe toute entière. Sa perte de régime, ses ennuis avec le clergé, son départ malchanceux à Vienne, qu’importe. L’essentiel était réalisé. Et puis il y a cette victoire personnelle d’avoir pu jouer pour le Pape.

Pas de féminisme saugrenu.

  • Susanne Utzt est dans la mesure, comme son partenaire de réalisation Eike Schmitz.
  • Anne-Sophie_Mutter vient nous apporter son éclairage de violoniste célébrissime. On pourrait presque dire qu’on l’a vu grandir, depuis ces âges réculés où elle était la protégée de Karajan.

Il y a à un moment décisif une obscure histoire de femme, avec cette Anna Giró, dont il a fait au moins sa muse et son interprète favorite. Ce qui peut être embarrassant à l’époque pour notre curé roux. Il n’a pas réussi totalement à dévier les critiques d’une certaine partie rigoriste de l’église. Pourtant, en plein siècle des lumières, il y croyait comme un charbonnier à tous ces trucs là. Il continuait à lire le bible tous les jours et à porter les habits sacerdotaux.

Nos réalisateurs n’ont pas cherché pour autant, à nous glisser sournoisement une thèse féministe saugrenue, qui aurait fait de Mme Giró, le personnage principal, voire la réalisatrice cachée de son œuvre.

Ne riez pas, cela s’est vu et se verra de plus en plus, compte tenu du révisionnisme woke généralisé auquel on assiste. Il suffit de jeter un coup d’oeil ici : moi-albrecht-durer-arnaque-feministe

https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Vivaldi

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne-Sophie_Mutter

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