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James Franco est un acteur sympathique qui a parfois pris des risques. Mais il s’est aussi vautré dans des films tout venant et sans ambition. Ici il joue et réalise le film. Quelle double incompétence !

James Franco joue étrangement figé, façon grand benêt. Les expressions sont univoques et il n’y a quasiment pas de jeu d’acteur.

Quand un film se complaît à parler en long et en large des métiers de cinéma, on sent que les scénaristes nombrilistes sont en panne d’inspiration. Peu ont su s’en sortir dans cet exercice. Et dans ce long métrage mal goupillé, le bide est total.

C’est l’histoire d’un obscur qui gravit une à une les marches à Hollywood, on pourrait presque dire contre son gré. Le hasard le mène à la carrière de monteur. Pour une fois il ne s’agit pas d’une histoire de starlette ou de starlouse (?).

Et là comme par miracle, d’une minute à l’autre il devient un as de la branche. Il est même récompensé à Venise. C’est de l’absolu n’importe quoi. Et on peut pointer le montage de ce navet. Comment faire croire qu’il devient si excellent quasiment d’un plan à l’autre sans transition ?

Megan Fox, une potiche qu’on nous montre sous toutes les coutures, est sensée être une paumée du grand écran, qui est à la dérive. Elle finira par se suicider. Et comme de bien entendu, la bombasse étincelante, tombera dans les bras de James Franco. Dans la vraie vie c’est sans doute possible mais dans ce film navrant, c’est cousu de fil blanc.

Les personnages du milieu hollywoodien sont caricaturaux, sans être suffisamment loufoques et drôles. Il n’y a pas la moindre once d’originalité là dedans. Seth Rogen nous avait habitué à bien mieux que cela. Will Ferrell en producteur fantasque ne fait pas mieux.

Au total le film a eu une récompense bien méritée : Razzie Awards 2020 : pire acteur pour James Franco, pire second rôle masculin pour Seth Rogen et pire réalisateur pour James Franco…