(Batman Returns)
Tim Burton a fait ses preuves dans le premier Batman. Et donc là visiblement, on lui donne un gros budget et carte blanche.
La prise de vue a fait un bon prodigieux. C’est un délire visuel. Une avalanche de plans très stylisé, aux couleurs criardes. Sans doute trop d’ailleurs.
Dommage que la bande son, soit si bruyante et si envahissante.
- J’ai d’ailleurs fait l’intéressante expérience de visionner la fin du film en PIP (vignette silencieuse, superposée) avec sur la chaîne principale un récital Beethoven, dont une belle adaptation de le grande fugue par Barenboim. Cela passe très bien.
Le meilleur on le doit à la sculpturale Catwoman. Michelle Pfeiffer incarne une troublante « maîtresse » de bondage, fouet à la main. Une bi-face mi-gentille, mi-peste.
- Son costume noir brillant était si extrêmement moulant, qu’il était incroyablement difficile à enfiler et impossible à enlever, à moins de le détruire chaque fois (40 ont été fabriqués). Mais le résultat est à la hauteur !
Batman qui n’a pas changé de costume, fait has-been. Il est un peu mis sur la touche. Il n’a pour ainsi dire comme seule arme, un baiser ravageur à la James Bond. Un de ceux qui, dans les films, fait taire toutes discussions.
Danny DeVito incarne à merveille un très méchant humain-pingoin. Il est sale, voir excrémentiel. Un vrai sadique anal.
Difficile à supporter !
Mais du coup, le personnage à l’horreur esthétisée, qui porte en lui tout ce qui nous pousse à rejeter l’insurmontable différence, nous apporte une approche originale.
Christopher Walken, toujours racé, nous fait un millionnaire rusé et sans trop de scrupules, qui ne craint pas de s’appuyer sur les plus sordides. A distance, avec des pincettes.
Michael Keaton semble un peu dépassé. Il ne sera par renouvelé dans le Batman suivant.
Les gentils clowns attaquent méchamment ! On peut imaginer de nombreuses déclinaisons à ce Double Bind (Double-Contrainte – injonction paradoxale). Une suite avec de gentils pères noël qui mutilent des enfants ? Une crèche ou les animaux protecteurs finissent par bouffer le divin enfant…
Ce deuxième opus est certes plus beau, mais son déchaînement visuel et sonore incessant, devient aussi fatiguant que certains opéras de Wagner (désolé pour les aficionados de Bayreuth) – On serait vite tenter de n’écouter que les ouvertures.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Batman_:_Le_D%C3%A9fi
Michael Keaton
Danny DeVito
Michelle Pfeiffer
Christopher Walken