Un film simplet qui nous montre une improbable chasse au trésor en mer (bleue) des Caraïbes.
Des amateurs de galion et autres épaves, qui ne sont pas équipés du tout, vont tomber pile poil, par hasard, sur d’importantes antiquités sous marines. A partir de là il faudra quand même fournir un gros effort pour extirper tout cela. C’est loin d’être gagné, juste prometteur…
Et comme ce n’est pas assez n’importe quoi, concomitamment et juste à côté, il vont découvrir une toute aussi improbable cargaison immergée de cocaïne. Ces 800 kilos là, sont à portée de main. D’où la tentation de la facilité… On voit tout de suite où les auteurs veulent en venir.
Quand un film démarre sur des bases si téléphonées et aussi peu solides, cela commence mal. Et pourtant ce serait un remake, ils auraient pu faire un effort d’imagination pour tenter de sauver le bébé.
Pour nous endormir, on nous fait le coup en long et en large du « paradis » des Bahamas. Et la prise de vue, façon clip de tour operator, est royale. Il faut bien le dire.
Cela nous montre des liasses de billets comme s’il en pleuvait, des beautiful people, des yachts de luxe, des propriétés légendaires, des barons de la drogue, sans oublier la mer turquoise, le ciel bleu, les amours faciles ou plutôt le sexe…
Un cinémascope qui nous est fait, beaucoup par voyeurisme, un (tout petit) peu pour critiquer. C’est la nouvelle image du « paradis » dans les chaumières, avec ce qu’il faut de zeste de déviance, pour le rendre encore plus attirant. Cela « fonctionne » surtout chez les gamins qui voient cela dans leurs clips. On y remplace souvent les bateaux (de luxe) par des super-cars (hors de prix), mais c’est le même principe.
On peut résumer cela ainsi : pas la peine de faire de longues et difficiles études, puisque ce bonheur clinquant, palpable et « évident » appartient à ceux qui tapent sur la table et gueulent le plus fort.
Mais il y a aussi la morale « classique » et passablement bas de gamme. Le jeune couple pauvret et qui tire le diable par la queue va bien entendu être récompensé d’avoir résisté aux sirènes du pognon criminel, et d’avoir œuvré pour l’histoire et la Connaissance.
Il faut quand même dire que quand on a le physique et le charme de Paul Walker et Jessica Alba, on a pas trop à s’en faire dans la vie. Jessica Alba est la fille dont tout le monde rêve de l’ado à Mathusalem – so do I -. Et il paraît que Paul Walker fait mouiller fondre toutes les minettes.
- Ce vrai mannequin, viril et séduisant, est mort accidentellement à 40 ans – une autre jeune victime en Porsche – , voilà de quoi en faire une légende à présent. Comme James Dean. Pas sûr, car de nos jours les vedettes tiennent du kleenex jetable. Et puis il n’a pas eu grand-chose à part sa bonne bouille. Ses amis ont pourtant tout fait pour le déifier de manière posthume. Il y a même eu une chanson (un hymne ?) de Wiz Khalifa et Charlie Puth pour tenter de le ressusciter.
Nos deux tourtereaux auraient été déplumés, vieux et moches, pas sûr que la leçon ait été aussi agréable.
Leurs « amis » sont un peu moins recommandables. Il s’agit de l’avocat pas très clean interprété Scott Caan et la bombasse branchée jouée par Ashley Scott. On voit tout de suite que cette face d’ange cache un petit démon – mais mon dieu, qu’elle est belle -. Eux ils auraient préféré les petits pas de côté, les arrangements avec la conscience. La fin justifie les moyens. C’est vite oublier la justice immanente des nanars.
Les méchants sont bien méchants. Ils ont bien potassé le bréviaire des mauvais garçons. Et bien entendu leurs demandes sont des ordres, inutile de finasser. La peine de mort étant le moindre des maux chez ces gens là. Et pourtant ces invincibles finissent toujours par crever à la fin. Va-t-on savoir pourquoi ?
A voir comme un fond d’écran, avec arrêt sur image sur ces déesses et ce dieu servis sur sable chaud et sérénité azuréenne. Ou peut être pour les magnifiques prises de vue de poissons multicolores. Voilà les seuls trésors de ce film convenu et ennuyeux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bleu_d%27enfer
Paul Walker
Jessica Alba
Scott Caan
Ashley Scott
Josh Brolin