Blonde Vénus. Marlene Dietrich, Cary Grant, Josef von Sternberg, l’Ange nu. 5/10

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Blonde Vénus de Josef von Sternberg fait partie de ces films pour lesquels l’intrigue est au second plan. Ce qui compte c’est de nous exposer Marlene Dietrich en long et en large. On commence d’ailleurs par nous la montrer se baignant nue. Mais dès le titre on sait à quoi s’attendre.

Ce mélo romantique ne casse pas des briques. Marlene est la femme d’un terne savant, campé par Herbert Marshall. Il est sur le point de mourir en raison de ses expériences sur la radio-activité. Seul un coûteux traitement à l’étranger pourrait le sauver.

L’actrice Marlene Dietrich est bonne dans le premier temps du scénario, quand elle n’est qu’une modeste mère de famille, toute dévouée à son marie souffrant. Elle n’est pas outrageusement maquillée et ne prend pas des poses grotesques.

Cela se gâte quand elle entreprend de sauver son époux en remontant sur les planches. En spectacle chantant, l’actrice est déjà trop hautaine et pas assez naturelle. Pourtant on n’est que deux ans après L’Ange bleu (1930) ! Fini la fraîcheur d’il y a peu. Mon dieu qu’elle paraît vieille en sortant de sa peau de gorille. Elle n’a pourtant que 31 ans.

Pour réunir la grosse somme nécessaire à la cure, elle va être amené à bénéficier des largesses de Cary Grant. Ce qui ne se fera pas sans qu’elle donne quelque chose en échange.

Son mari va se rendre compte à son retour qu’elle a découché. Il la blâme et annonce qu’il va demander et obtenir la garde de l’enfant. Tant pis pour la pécheresse.

Marlene en mère ontologique va subtiliser le gamin pour l’emmener avec elle dans un triste périple. Elle est désargentée, c’est la dèche avec au mieux de tout petits boulots.

On la retrouvera. Le paternel finira par pardonner. Le trio père mère enfant sera reconstitué. C’est donc la soupe familiale insipide qu’on sert le plus souvent au public américain. Cette ode au couple légitime est bien éloignée du sulfureux Ange bleu

Je passe sur l’utilisation des noirs dans des tâches subalternes. De les voir à l’écran, passait sans doute déjà pour une émancipation. Mais à bien y regarder cela pourrait être tout le contraire.

Le gosse joue en minaudant puis en faisant le grand. Cette convention est tout ce que je déteste.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blonde_V%C3%A9nus

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marlene_Dietrich

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