Blow out – Brian De Palma – Avis. John Travolta – Résumé. (1981) 5/10

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Dans bien des cas, le cinéma demeure une denrée périssable. Le surfait Brian De Palma, nous donne à voir une intrigue très datée années 80. Ce cinéma vieillot est tout sauf intemporel.

Le film s’inspire de Blow-Up, jusque dans le titre. Il s’agit d’analyser patiemment des détails des images d’un petit film, associé à une bande son, pour remonter une affaire de complot. Dans le travail d’Antonioni tout reposait sur l’agrandissement forcené d’une photo. Pour ne pas faire un strict copier-coller, et tenter d’être plus crédible, on privilégie ici le son.

Un homme politique, qui aurait pu devenir président, est mort dans ce qui ressemble à un accident de la route. Un pneu crevé et voilà qu’une voiture termine dans un lac.

Travolta, dont le métier ici est de recueillir de quoi faire des bruitages, était sur les lieux. Et décidément la version officielle ne colle pas. Il y a eu un coup de feu, c’est certain. C’est sur la bande magnétique. Un homme avec une caméra amateur a aussi pris les images de la séquence. Pourquoi était-là ? Il faut le retrouver.

De nombreuses personnes cherchent à étouffer l’affaire. D’abord discrètement en prétextant le respect de la mémoire du défunt. Il vaut mieux taire qu’il y avait aussi une poulette dans la voiture. On doit rester à la thèse d’un simple accident.

Mais cette fille facile est justement à la conjonction de l’histoire. Elle a été instrumentalisée à la base pour compromettre l’homme politique. La caméra était là pour cela. Elle a été sauvée de la noyade par le preneur de son. Et en creusant un peu, on découvre qu’elle peut nous en apprendre beaucoup.

Du coup, elle devient la cible d’un tueur professionnel. John Lithgow doit faire le boulot, et il en profite pour se livrer à son passe-temps favori, l’étranglement de pauvres filles. On en retrouve plusieurs mortes sur son passage. Le scénario de base a du être jugé insuffisant, d’où ce rajout parasite.

Les figures incarnées par l’efficace John Travolta et la gentille, mais pas trop futée, Nancy Allen, vont se rapprocher. Lui cherche à comprendre et elle ne déteste pas sa compagnie. La gourgandine a quand même quelque chose sur la conscience. Elle doit se racheter.

Comme il se doit, Travolta a déjà une casserole. Il a aidé jadis la police. Mais par sa faute, le micro qu’il avait mal fixé sur un indic a causé la perte de ce dernier. S’agirait pas qu’il se reprenne les pieds dans les câbles, alors qu’il met le même dispositif, sur la belle en mission.

Tout le reste n’est que poursuite haletante, course contre la montre et toute cette sorte de choses.

Des émotions faciles, un scénario prévisible. Rien de bien palpitant. Qu’il y ait une happy end ou non au final n’a guère d’importance. Cela tient à un fil.

Bien que De Palma n’hésite pas dans la retape, on peut facilement que comprendre que cela fut un échec commercial. A force de prendre les gens pour des ânes, ils le deviennent. Et on sait qu’il est difficile d’entraîner un tel animal dans une salle de cinéma.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blow_Out

John Travolta
Nancy Allen
John Lithgow
Dennis Franz

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