Canicule. Film Yves Boisset. Lee Marvin, Miou-Miou, Carmet, Lanoux, David Bennent « Oskar », Bernadette Lafont. 3/10

Temps de lecture : 4 minutes

En 1984, Yves Boisset à l’outrecuidance de sortir ce navet à la fois prétentieux et vulgaire – Voilà les représailles, ça va chauffer pour lui !

Pas de quoi pavoiser, même si la production met en avant son casting de rêve :

  • Lee Marvin tout en haut de l’affiche, cela fait bien. On dirait une prise de guerre dont on ne sait pas quoi faire. On aurait pu lui substituer tout autre acteur célèbre américain. Il est déjà vieux à 60 ans, et on lui demande de courir comme un gamin. C’est embarrassant pour lui comme pour nous. Il a l’air de se dire, je prends l’oseille du cacheton et je me tire en vitesse. Il mourra 3 ans plus tard.
  • Miou-Miou regarde Lee, l’acteur, avec une franche admiration. Elle tient bien sa place en tant que jeune femme d’une certaine noblesse, victime d’un clan de paysans barbares. Elle a plus l’air de se demander ce qu’elle fait dans ce film, que de se plaindre d’être tringlée en permanence par Lanoux.
  • Les suivants sont dans des rôles franchement bas de gamme. Ce ne sont que des péquenauds en chaleur, avec une ambiance pourrie du genre Affreux, sales et méchants de Ettore Scola.
  • Jean Carmet reste crédible, car coutumier de La_Soupe_aux_choux et du coussin péteur qu’on lui associe.
  • Victor Lanoux ne fait pas dans la dentelle non plus. Mais sa rudesse naturelle colle assez bien avec ce tas de purin.
  • Par contre, Bernadette Lafont touche le fond. On est loin de la bougresse madrée de La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan.
  • Le décroissant petit être David Bennent est celui qui a très bien joué le fameux Oskar dans Le Tambour de Volker Schlöndorff. On dirait que cette composition voulue par le réalisateur de ce ténébreux Canicule, l’amène à se parodier lui-même. Il aura donc la fessée qu’il mérite.

Ce film n’a ni âme, ni cervelle, ni colonne vertébrale. L’histoire est stupide et ne tient pratiquement jamais la route. A commencer par cette « Canicule » invoquée dans le titre, et qui n’a aucune incidence sur ce long-métrage.

Lee Marvin vient de cambrioler une banque de la France profonde. Il enterre la butin dans un champ. Le « petit » David Bennent a tout vu et s’empresse de relocaliser le magot. Lee cherche une planque et il est à côté des rats des champs dirigés par Lanoux. Il se réfugie dans une grange, mais finira par être débusqué. Miou-Miou qui n’arrête pas d’être harcelée, verra en lui une planche de salut.

Comme on s’ennuie prodigieusement, les auteurs ont cru bon rajouter, chemin faisant, de mauvaises caricatures, des poncifs, des gags grossiers, du cul et des morts en cascade. Tout cela est mal ajusté et ne parvient jamais à convaincre. Yves Boisset ne maîtrise rien, mais semble sûr de lui. Ce qui confirme qu’il n’est pas un grand bonhomme du cinéma.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Canicule_(film)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affreux,_sales_et_m%C3%A9chants

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Soupe_aux_choux_(film)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tambour_(film)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernadette_Lafont

https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Bennent

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