Quand je vois comment certains spectateurs peuvent vraiment rigoler en regardant les singeries de Jerry Lewis, je suis tenté de remonter la note. Peut être que ces clowneries sont finalement de l’ordre de l’intemporel. Mazette !
On veut y voir des satires sérieuses, mais vraiment ce n’est pas le principal. Oui l’humour de Jerry Lewis s’attaque aux puissants et n’est jamais vraiment méchant. On se moque de la presse, des médecins et des riches en général. On se moque de la charité.
On relativise la notoriété dans un jeu de poupées russes, emboîtées l’une dans l’autre à ne plus savoir trop où on en est. Jerry Lewis est un acteur célèbre qui joue un homme ordinaire. Suite à un malentendu sur une supposée irradiation ce quidam va être au centre de l’attention du public.
Dean Martin n’est pas moins connu mais il va faire un second rôle en tant que médecin. Pour quand même bien signifier qu’on sait à qui on a à faire, il chantera et dansera selon les grands canons de la comédie chantée. Il sort du lot. Du grand spectacle !
Mais Jerry Lewis, le profane en la matière, dansera singulièrement tout aussi élégamment. Mais il chantera comme à son habitude comme un canard.
Le plus étonnant est du côté de la célébrissime Janet Leigh. La future poignardée sous la douche dans Psychose (1960). C’est elle qui épouse Tony Curtis et sera la mère de Jamie Lee Curtis. Les uns et les autres sont tombés dans la potion magique quasiment dès leur naissance.
On n’attendait pas vraiment cette « femme idéale » du côté de la farce. Et bien entendu, elle restera digne et parfaite tout le temps dans le film. Un reine est encore plus reine quand elle sait occasionnellement se mettre du côté du peuple. Cette femme d’exception tourne 4 films dans cette même année 1954 !
https://fr.wikipedia.org/wiki/C%27est_pas_une_vie,_Jerry