Charles et Lucie. Film avis. Nelly Kaplan. Daniel Ceccaldi, Ginette Garcin. 3/10

Charles et Lucie est un très mauvais film, réalisé pourtant par Nelly Kaplan. Ce navet date de 1979. On est loin de La Fiancée du pirate, conçu dix ans plus tôt.

L’appât : on nous fait le coup pavlovien de l’héritage miraculeux. Pour aussitôt rabattre notre joie instinctive en montrant qu’il s’agit d’une arnaque. C’était on ne peut plus prévisible.

Le malheureux couple de bras cassés, qui ne brillait déjà pas par la fortune et l’intelligence, se retrouve propulsé de plus en plus bas. Mais il finit par faire de leurs malheurs, un spectacle. C’est ça l’idée. Mon dieu que ce cache-misère pseudo-poétique est ringard.

Il suffit que Daniel Ceccaldi affirme quelque chose, pour que systématiquement cela soit le contraire qui arrive. Du comique de répétition lassant et sans la moindre finesse.

Ginette Garcin, sa femme dans le long métrage, est quasi transparente. Elle s’accroche à une vieille commode et à ses a priori.

Nelly Kaplan se permet de jouer dans son propre films. Elle tient le rôle de Nostradama dont les prophéties évidemment pourront être en partie réalisées. C’est toujours comme cela dans les films stupides.

Rien ne colle vraiment dans ce scénario approximatif, qui semble avoir été rédigé au fur et à mesure. C’est d’une paresse inouïe. Un exemple : la camionnette de police – c’est écrit dessus – transporte en fait des gendarmes. On mélange tout.

L’humour est potache et/ou débile. Qui oserait encore penser qu’un bègue en difficulté, c’est drôle ?

Il règne encore ici la philosophie soixante-huitarde de type la vraie vie est sur la route, dans le renoncement à la propriété, et dans une sorte d’abrutissement aidé par les hallucinogènes.

Une vision qui était déjà dépassée à ce moment chez bon nombre de jeunes et totalement inadaptée chez les vieux que sont Daniel Ceccaldi et Ginette Garcin.

Un film oublié, à juste titre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelly_Kaplan