Vous n’en avez pas marre de ces films qui font l’apologie d’un gangster.
Prétendu code de l’honneur, bravoure, escapades épiques et beau physique, font que ce malfrat qui a vraiment existé, a été adoré de certaines femmes. Il s’agit de ces fans pitoyables qui ne cessent d’écrire aux prisonniers célèbres, une catégorie à part où règnent les hystériques. Et les auteurs voudraient qu’on marche nous aussi.
Pour tenter de sortir du sordide ordinaire de tels individus, on tente de transcender la proposition avec le combat du Bien (l’ange) et du Mal en un seul personnage. Peine perdue !
Par contre, les sanglants règlements de comptes internes, les mutilations « pour l’exemple », l’extorsion par le racket avec les représailles contre les récalcitrants, le commerce de la drogue, l’asservissement sexuel des femmes, les vols avec violence, et tous les autres crimes, ne sont que des horreurs qui visent qu’à faire le « bonheur » de quelques uns… au détriment de tous les autres.
Même en n’étant pas prude, comment se laisser avoir par ces exposés si manifestement complaisants ?
Facile, il suffit de gommer l’arrière plan et de ne voir que la « liberté » supposée de ces vies parallèles, les succès féminins et l’argent facile.
Je suis sûr qu’en sortant de la salle, quelques mâles paradent fièrement. C’est à dire qu’en s’identifiant à ce méchant « acceptable » et qui a réussi (un moment), ils entretiennent l’illusion d’être quelqu’un. Et ce n’est que du cinéma.
Accessoirement, si vraiment on est mordu par ce type de biopic, on peut aller voir Jacques Mesrine, L’Instinct de mort, avec Vincent Cassel (2008)
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Ange_du_mal
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Instinct_de_mort_(film)