Coplan sauve sa peau (1968) 4.5/10

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Pincez-moi ? Est-ce que je rêve ? Non, c’est bien le célèbre Yves Boisset qui a commis cette idiotie là.

Un film d’espionnage à l’exotisme facile, qui se déroule dans un Istanbul « nid d’espions ». C’est un OSS-James-Bond à la française. La dénomination « Coplan » ne serait venue qu’après coup, pour que ce soit plus vendeur.

Dommage que ce ne soit pas avec Dujardin. Non ici c’est Claudio Brook un acteur mexicain qui a adopté l’accent anglais. Un gars facilement identifiable par le public français, puisqu’il a tourné dans de nombreux films. Dont certains sont notables, comme des Buñuel, excusez du peu !

Le ventripotent Bernard Blier figure un honorable correspondant qui aime les petites femmes, voire les fillettes. On a plaisir à le retrouver en si bonne compagnie. Même s’il n’a pas ici des tirades légendaires à la Raoul Volfoni (*)

Jean Servais, toujours pénible, incarne un folklorique méchant de service, mais qui a du coeur au fond. Le genre tueur cultivé et bien de sa personne.

Klaus Kinski nous fait un artiste étonnamment moins fou que d’habitude.

Jean Topart est le flic local madré qui ne recule devant rien.

Pour sauver l’honneur du casting, reste les jolies pépés (on disait comme cela à l’époque) qui elles jouent bien ce qu’on leur demande.

Margaret Lee est vraiment une très jolie femme. Avec une belle carrière qu’elle a commencé dans un Maciste, c’est vous dire la qualité. Je n’ironise pas, ce genre était très exigeant sur la plastique.

Bien entendu l’histoire ne tient pas debout. Et il y a plus de grimaces que de contenu.

Alors Téléfilm ? Série B ? On ne sait pas trop. Le kitsch manifeste fera peut être de vieux os. Des collectionneurs mettent ce genre de bizarrerie dans leur cabinet de curiosité.

(*) Les Tontons flingueurs (1963) On vous apprend quoi à l’école, mon petit chat ? Les jolies filles en savent toujours trop. Vous savez comment je l’vois votre avenir ? Vous voulez le savoir ? […] L’Égypte c’est pas commun ça l’Égypte. C’qui a d’bien c’est qu’là-bas, l’artiste est toujours gâté. […] J’disais l’Égypte comme ça! J’aurais aussi bien pu dire… le Liban.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Coplan_sauve_sa_peau

Claudio Brook
Margaret Lee
Bernard Blier

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