Coulisses de l’histoire. Décolonisation britannique (2020) 8/10

Temps de lecture : 2 minutes

Le titre complet est : la décolonisation britannique ou l’art de filer à l’anglaise.

C’est un nouveau sujet très intéressant de la série “Coulisses de l’histoire”, qui s’appuie sur un très bon documentaire.

La réalisatrice britannique Deborah Ford remet en cause cette idée d’une décolonisation heureuse et sans heurts qui prévaut dans l’imaginaire reconstruit de ses concitoyens.

Elle a pu constater que cela s’est souvent mal passé avec d’autres pays coloniaux. Et donc elle s’est posée des questions sur le bien fondé de cette supposée exception de la fière Albion.

La discussion franco-française qui suit, dresse des parallèles pertinents avec la décolonisation française, dont on dit qu’elle a été bien plus remuante et tragique. On a en tête la « guerre » d’Algérie.

Mais notre désengagement d’après guerre obéit à des principes de réalité assez voisins.

D’abord un acharnement à maintenir l’ex « grandeur » impériale. Puis devant l’impuissance de nos pays de taille moyenne, la nécessité de compromis plus ou moins pérennes et de statuts adaptés.

La thèse développée par les participants, c’est qu’au final, grosso modo, les deux modèles se valent.

Le Commonwealth, qui est un concept politique avant tout, ne serait pas bien différent de la Francophonie ou de la France-Afrique. Ce sont des artifices qui permettent de négocier tel ou tel avantage de part et d’autre.

Chez nous, le maintien de l’influence est plus occulte, c’est tout.

Pour des raisons complexes et très différentes, les séparations se sont quand même mal passése, dans plusieurs territoires colonisés par les Britanniques : il s’agit en particulier des Indes, de la Malaisie, du Kenya, d’Aden (Colin Mitchell) et aussi de l’ex Rhodésie (Zimbabwe).

Mais la France a occulté aussi certains de ces divorces tragiques, comme pour Madagascar, le Cameroun…

Très curieusement, en tout cas pour nous, la Reine qui s’est trouvée à la tête de ce grand ensemble, a été un grand avantage pour la cohésion de l’ensemble. Même si cela a exigé des contorsions constitutionnelles, pour ce qui allait devenir parfois des républiques.

Mitch le fou Aden 1967 (Colin Mitchell)

https://en.wikipedia.org/wiki/Colin_Mitchell

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire