Creepshow – avis – Dernier Tsuburaya – Brandon Quinn S3E3 7/10

Temps de lecture : 2 minutes

Voilà un Creepshow nouvelle formule, un peu plus ambitieux que les autres, puisqu’il parle des passions de riches collectionneurs d’art avec une certaine perspicacité. Un domaine où, si l’on croit le cinéma, on fricote facilement avec le diable (cf La neuvième porte de Polanski https://librecritique.fr/avis-neuvieme-porte-polanski-roman-psychanalytique-ambivalent-monstre-sur-le-seuil/ )

Un milliardaire contemporain – c’est à dire jeune, beau et soigné de sa personne – veut à tout prix le dernier tableau réalisé par feu un Japonais génial mais méphitique, le dénommé Tsuburaya.

Ce tableau a été hérité par un benêt qui n’y connaît rien. Il est tout content des sommes astronomiques qu’on lui propose. On lui propose 20.000.000 mais comme il loupe le coche, il le cédera à 10.000.000.

Comme le nabab a toujours tout ce qu’il veut, il ne lui reste guère de plaisirs originaux. Il va faire un coup délirant. Ce tableau qu’il vient d’acquérir, il ne le gardera que pour lui. Pire encore, il le brûlera après l’avoir vu. Les galeristes et spécialistes conviés à la « cérémonies » sont consternés. Non seulement ils n’ont rien vu, mais encore ils ont assisté à cette effroyable destruction volontaire d’un supposé chef d’œuvre.

Il y a une morale dans cette affaire. Notre riche prétentieux, qui crache sur tout, va se faire rattraper par le spectre de Tsuburaya, qu’il finira par occire. Ce qui arrange bien l’artiste japonais. A présent il est délivré de la malédiction et c’est notre homme moderne blasé qui s’y colle à sa place.

Il y a pas mal de bonnes petites idées dans ce si petit format (20 minutes) – A noter de beaux tableaux “fantastiques” connus, accrochés au mur. On voit qu’on a affaire à des connaisseurs.

Petit bémol, une fois de plus, pour le rendu des « monstres ». Il vaudrait mieux parfois des images de pure synthèse que ces bricolages en carton-pâte / mauvais plastique.

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