Dans les entrailles de la Hammer (2017) sexe, Raquel Welch, horreur, Peter Cushing, Christopher Lee 8/10

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Le studio anglais Hammer n’a pas inventé les films gore. Mais il a suscité son renouveau dans les années 50 et au-delà.

Frankenstein et Dracula existaient déjà depuis bien longtemps, mais l’après guerre était échaudée quand aux massacres et à l’horreur. Nuremberg avait bien refroidi les ardeurs. Aux USA le genre a donc opté un temps pour le comique.

Hammer en perdition, a tenté un coup de la dernière chance. Il a fait le pari d’opter pour l’horreur sanguinolente et les scènes choquantes. Choses totalement prohibées jusque là, soit par autocensure soit par le classement de type films pour adulte. Il a revendiqué son positionnement X sans états d’âmes.

  • Anecdote : tout jeune en séjour linguistique à Brighton, j’interrogeais ma famille d’accueil sur ce X bien bizarre sur certaines affiches. Ils m’ont répondu de manière évasive que cela avait à voir avec un exhibi*** quelque chose. Je n’en ai pas su plus.

Les spécialistes dont le réalisateur Carpenter, Dario Argento, Caroline Munro et Joann Sfar, Jérôme Korkikian ont été impressionnés par le travail.

  • Ils ont commencé par un film de science-fiction en noir et blanc, où le rescapé de retour sur terre se transforme en monstre écœurant. Le Monstre -1955. Cela a très bien marché.
  • Ils ont surenchéri en couleur en développant tout cet univers macabre autour de Peter Cushing et Christopher Lee, qui ont rendu plus nobles et anglais les grands classiques de Bram Stoker et Mary Shelley. Ils ont fait leur beurre avec mais aussi la Momie
  • Le troisième étage de la fusée a consisté à rajouté du sexe implicite dans tout cela. Notre Dracula se pourléchant les babines à l’idée de pénétrer (certes, seulement avec les dents) les belles dénudées. Lesquelles se pâmaient de tant d’excitantes attentions. J’y reviendrai dans la critique du film de vampires Jim Jarmusch Only_Lovers_Left_Alive qui déçoit car il ne semble pas comprendre ce qui motive dans ces films, même détournés.
  • Rajoutons un niveau. Le studio a quand même tenté d’autres voies comme avec la puissante Raquel Welch dans Un_million_d’années_avant_J.C. Il a même réussi des aventures plus raffinées, comme avec Le_Chien_des_Baskerville_(film,_1959).
  • Plus dure sera la chute. On assiste à une cruelle redescente lorsqu’ils se font défoncés à leur tour, par le renouveau de l’horreur dans Psychose d’Alfred Hitchcock ou le gore new deal façon L’ exorciste de William Friedkin.

Les adolescents de cette glorieuse époque fantasmaient sur les pin-up Hammer accrochées dans leur chambre. Mais au-delà de cette fonction onaniste utilitaire, il faut bien dire que désormais ces films d’horreur sexués font plutôt sourire. Je me demande même si un jour ils ont été pris au premier degré.

https://www.arte.tv/fr/videos/073074-000-A/dans-les-entrailles-de-la-hammer/

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