Temps de lecture : 2 minutes

Affligeant de conformisme et plutôt poussif, même pour l’époque.

Est-ce que vraiment les spectateurs de 1970 voulaient des films policiers comme cela ?

José Giovanni est à la fois un écrivain, scénariste, dialoguiste et réalisateur français. Mais aussi un ancien taulard pour une complicité d’assassinat. Ce qui lui donne une sorte de caution morale quand il décrit les crimes.

Mais ce sont trop de casquettes pour un talent non extensible à l’infini.

Lino Ventura et Marlène Jobert forment un tandem classique en tant qu’acteurs et dans ce binôme de flic maître et de novice.

Le ressort premier c’est la présumée injustice de classe. Un « fils de » balade sa meuf dans une Mercedes 300 SL. Celle du remarquable Ascenseur pour l’échafaud (1958). Tout indique qu’il est bourré. Arrêté par Lino Ventura, il ne reconnaît pas ses torts. Comme il s’est cogné la tête à une des fameuses portes papillon, il transformera cela en violence policière. Et déjà ce film avec ses gros sabots, commence à m’ennuyer.

Les méchants flics : un sujet bien à la mode déjà en ce temps là. Mélenchon n’a rien inventé. Ce déclencheur d’émotions manichéennes fonctionne toujours.

L’histoire n’a pas grand intérêt. Il s’agit de traquer un pervers et de protéger un témoin.

Michel Constantin incarne un méchant sbire d’opérette.

Lino Ventura déçoit Marlène Jobert car il n’a pas réussi pleinement sa mission. Le témoin est assassiné par Constantin.

Les seconds rôles sont particulièrement mauvais.

Seul intérêt finalement, c’est de voir les voitures de l’époque. Et je ne parle pas de la 300SL qui est antérieure, mais des Peugeot, Renault, Citroën ou Simca et des étrangères courantes. Adolescent, avec ces machines, on pouvait rêver d’émancipation et de liberté avec ces engins là. C’était avant qu’on tape sur les doigts des chauds partisans du rêve thermique.