Bien sûr que l’on peut éprouver là un sentiment de déjà-vu. L’horreur on la connaît bien à présent. Ce qui n’a pas toujours été le cas d’ailleurs.
Enfants, on nous projetait à l’école ces horribles images de charniers et d’êtres déshumanisés de la libération des camps de la mort.
Le réveil a été tardif et le pointage plus précis de la Shoah serait, selon certains intervenants, contemporains du procès Eichmann à Jérusalem, qu’ils qualifient de Nuremberg des juifs.
Avant tous les morts étaient confondus, tant les politiques, que les prisonniers de guerre « sous-hommes » qu’étaient les Slaves, que les homosexuels dont on parlait guère, que les tziganes et j’en passe.
Il n’y a pas eu que des victimes juives et les camps n’étaient pas tous des lieux d’extermination, mais des camps de concentration, ce qui brouille parfois le message. Il y a une cinétique exponentielle dans la mise en œuvre de la solution finale.
Le reportage se base sur des propos et des écrits des victimes, des rescapés et des bourreaux. L’iconographie est riche, grâce à des films, des photos et des croquis faits in situ.
La vision de l’encadrement nazi, telle que reportée ici, est étrangement factuelle et désincarnée. C’est le cas tout particulièrement pour le récit de Rudolf Höss, le commandant de Auschwitz, à qui on doit le Zyklon B comme « amélioration » technique. On est en plein dans la « banalité du mal ».
https://lcp.fr/programmes/la-diaspora-des-cendres-96687
William Karel
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_H%C3%B6ss
