Encore heureux ! (2015) 4.5/10

Temps de lecture : 2 minutes

C’est un condensé de tout le médiocre cinéma français actuel, ce truc là !

A la base, comme d’habitude ; il y a une idée simple de scénario, que des producteurs peu regardants finissent par trouver « géniale ». Juste une idée, pas un florilège de multiples trouvailles, comme on pourrait l’espérer. Les scénaristes sont fatigués.

Ici, c’est un couple de citadins déclassés, couvert de dette, à deux doigts de la saisie. En perdition sur tous les plans, mais qui voudraient conserver leur standing. Sujet à la mode.

La femme plutôt BCBG en est réduite à voler dans les supermarchés. Son homme diplômé, ne veut pas s’abaisser à un emploi subalterne. Donc il ne fout rien et glisse dans la clochardisation. Il squatte le salon dans un tipi. Cela dure depuis au moins deux ans.

En allant jusqu’au bout de sa logique du « par le bas », cet ex ingénieur va fouiller méticuleusement les poubelles de riches, à la recherche d’un trésor.

Leur fille adolescente ne rêve que de gagner un concours de piano. Vu l’ensemble de la situation et les règles du nouveau conformisme, on est bien dans le monde des bourgeois-bohème. Dans ce genre, on rencontre quasi toujours un piano.

La pauvre gamine est submergée par l’ambiance familiale et elle décide d’aider en sortant du droit chemin, à l’instar de sa mère. Elle a la tête à l’envers et elle se laissera glisser dans un curieux piège.

Et bien entendu l’affaire se conclura, après quelques péripéties, par un happy end bien franchouillard. On nous la fait façon téléfilm de Noël !

Voilà, c’est tout, ou presque.

Pour faire passer cette soupe insipide et pas terriblement réalisée, on appellera à la rescousse les éternelles têtes d’affiche. Ces comédiens qui ont déjà épuisé pas mal de leur crédit, dans toutes ces réalisations de mauvaise qualité.

Et vogue la galère des subventions !

La très agaçante Sandrine Kiberlain, campera cette mère lassée d’Edouard Baer et qui fera une incartade avec Benjamin Biolay. Quel ennui !

Baer n’est pas mauvais en clodo bac + 5. Un emblème possible pour la génération Je-m’en-foutiste ? Mais bon, ce n’est pas forcément, son profil le plus séduisant.

Une daube qui ne peut séduire que certains lecteurs de Télérama et quelques égarés coincés du cerveau. Ces charlots, qui n’ont aucune conscience que tout bouge au-delà de nos frontières, et qui ont le même plaisir à frétiller tous ensemble, dans le même bocal médiatico-culturel, pensant que cette enceinte correspond aux limites de l’univers.

A moins que l’ultime excuse soit l’alibi des quotas, avec deux scénaristes femmes, Déborah Saïag et Mika Tard et une Kiberlain active qui domine sa tribu. On va bien trouver le soutien de quelques féministes, de ce côté là !

Le seul mérite du film, c’est qu’il soit plus court que d’habitude avec ses 1h 33m. Surtout si lassé, vous visionnez comme moi la deuxième moitié, si hautement prévisible, en accéléré.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Encore_heureux_(film)

Sandrine Kiberlain Edouard Baer Benjamin Biolay

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire