Enquête dernière chance Mac Phipps (2017) 4/10 Buzz télé et enquêtes au pifomètre.

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Il y a pléthore de ce genre d’émissions policières. ‘Reasonable Doubt’ tente de sortir la tête de l’eau en impliquant deux enquêteurs Chris AndersonMelissa Lewkowicz.

Au départ, nos deux comparses fouineurs ne savent jamais trop si la personne qui a été jugée et emprisonnée, l’est en raison d’une erreur judiciaire ou pour de bonnes raisons. Le doute profite au suspense, qui profite aux coupures publicitaires.

Mais comme il y a une demande bien croustillante qui peut faire de l’audience, ils foncent proposer leur aide intéressée.

C’est l’esprit de l’émission.

Ils agissent souvent parce que les proches ont des certitudes que la personne est sous les barreaux à tort.

Mais cela peut être aussi parce qu’ils pensent trouver le « truc » juridique permettant de tout remettre en cause en raison du doute raisonnable, que leur familier soit coupable ou non. Ça vaut toujours le coup d’essayer.

Nos enquêteurs ont très peu de moyens. Ils agissent beaucoup par la jugeote, les intuitions, les impressions. Ce qui rend l’entreprise assez peu crédible. Mais médiatiquement cela plaît. C’est ce qui est à la base de nombreux délits de sale gueule et du « je te l’avais dit » sur une vague présomption due à de la sueur mal placée ou des yeux fuyants. Les spectateurs benêts de toutes époques adorent cela. Dommage qu’on ne puisse plus profiter des écartèlements, des bûchers, des pendaisons et autres gâteries. Il manque un petit quelque chose désormais, pour la pleine satisfaction du bon peuple.

Ici Mac Phipps est un rappeur qui s’est mis dans un sale pétrin. D’abord il a véhiculé une image d’ultra-violence, comme c’était la règle à l’époque. N’hésitant pas à mettre « kill, kill, kill » dans ses textes.

Un coup de feu retentit dans une boite de nuit. Un gars tombe raide mort. C’est la confusion totale. On retrouve notre Phipps un pistolet à la main ! Un témoin pense l’avoir vu tirer. Il est jugé et condamné.

Pourtant un autre gars c’était dénoncé. Mais la police n’en a pas tenu compte.

La fine équipe révisionniste convoque un « détecteur de mensonges humain ». C’est un gars qui pense pouvoir dire si quelqu’un ment ou non, juste en étudiant ses gestes, sur une vidéo. Et pour ce diafoirus, le diagnostic est formel. Le gars qui s’est accusé disait la vérité.

Par ailleurs, d’après l’analyse du dossier qu’ils ont pu consulter, il n’y a pas tant d’éléments probants que cela. Et en continuant dans les a priori, ils décrètent que cette justice « sudiste » était forcément orientée contre ce rappeur de couleur.

Conclusion :

1) Nos deux justiciers tombent dans les bras des parents demandeurs, la larme à l’œil. Oui leur cause paraît juste. On va leur envoyer un enquêteur privé pour revoir tout cela.

2) On se fiche du monde ! Alors qu’on prétend à une meilleure justice on utilise pour cela le pifomètre absolu.

https://www.imdb.com/search/title/?series=tt6821540&sort=moviemeter,desc

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