Un drame israélien.
La curieuse histoire d’une femme qui trompe son mari… avec son mari.
Cette bigamie s’explique par le fait, qu’ancienne déportée, elle croyait son premier époux mort dans les camps.
Elle l’aimait profondément. Ils étaient unis dès l’enfance.
Elle l’a perdu, il ressuscite.
Elle a refait sa vie. Elle aime son deuxième conjoint, mais sans doute pas aussi passionnément. Ils ont un enfant.
Lui, c’est le bon gars. Mais il y a des limites.
Le premier mari est de retour. C’est un félin très tourmenté. Il a besoin de l’aide et de l’amour de cette femme crucifiée.
La vérité finit par se découvrir. Les deux hommes ont des rapports tendus. Mais compte tenu des circonstances exceptionnelles, ils finissent par se tolérer.
Le problème du film, c’est quand on entend parler de rescapés des camps, on se figure des personnes extrêmement vieilles, et que là, ils ont plutôt l’air dans la cinquantaine.
Sans doute que l’histoire se passe plus près de 1945, qu’on ne le pense. Cela se situe en effet en 1975, mais cela ne saute pas aux yeux.
Il y a du pathos à la louche. Mais il était difficile de faire autrement. Quoique ! On y a quand même rajouté une maladie grave, qu’on aurait pu nous éviter.
Si on supporte ce côté pathétiquement dramatique, on peut discerner un assez bon jeu d’acteurs.
Serait-ce par ailleurs, un début de traitement dégoupillant des grands épouvantails (légitimes) du drame juif ? : «Ce n’est pas parce que tu as été une victime de la Shoah, que tu dois te sentir le droit de baiser ma femme ».
On n’en bien sûr pas encore dans le registre « Papy fait de la résistance ».
Les histoires adultérines font habituellement l’objet d’un traitement cocasse. Mais ici, amis rieurs, sachez que cela ne va pas être la fête.
https://www.imdb.com/title/tt5143826/